Le porte parole, le hirak et la maudite virgule…

Un propos  » largement  » mal interprété a de fortes chances d’être celui qui aura été  » singulièrement  » mal formulé.

Le porte parole de la présidence de la république et conseiller à la communication du président, Mohand Oussaid Belaid a le droit à l’erreur. Il a surtout le devoir de corriger.

Après sa récente sortie à l’occasion d’une émission diffusée par la télévision publique , le porte parole de la présidence a fait des déclarations en rapport avec le hirak et la pandémie du Covid 19. Il a laissé entendre que le mouvement populaire serait en partie responsable dans la propagation du virus. Ou du moins c’est ce que la majorité des algériens a compris.

Des propos qui ont choqué.  Et les algériens qui s’enflamment notamment sur les réseaux sociaux exprimant leur colère contre celui qui est censé représenter la parole de Tebboune, celui là même qui a béni officiellement ce même hirak.

Comment interpréter alors que celui en charge de parler en son nom puisse s’en prendre au hirak ?

Mesurant l’étendue des dégâts au lendemain de sa sortie, Mohand Said Belaid a diffusé un communiqué pour apporter des précisions et surtout lever les équivoques. Il se corrige :  » je ne visais point le hirak mais seulement les intrus aux liens douteux « .

Ainsi donc le porte parole de la présidence souhaite clore l’incident en tentant de recadrer le débat et de replacer ses déclarations dans le  contexte qui à son sens devait être le sien.

Il avait le devoir de la clarification.  Sauf qu’ à ce niveau de hautes responsabilités où la communication se place en segment des plus sensibles face aux multiples tendances et aux détracteurs à l’affût des mauvaises virgules,l’erreur est difficilement envisageable.

Elle a été commise. Dans le sens où la brèche  a été ouverte à ceux qui savent s’y engouffrer.

Le principe d’une communication saine et positive consiste justement à ne point avoir recours aux correctifs.  Cela équivaudrait à un aveu d’échec et à celui d’une appréciation ratée.

Karim Alem

 

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