Récupération du foncier non exploité : le gouvernement accélère le processus

 

Le Premier ministre répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2022, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de plusieurs ministres.

 

« Nous finalisons les dernières retouches pour la récupération du foncier industriel, touristique et agricole que nous allons réorienter aux véritables investisseurs, autrefois privés de ce foncier en raison de pratiques de corruption », a-t-il précisé.

 

Soulignant que le gouvernement a une nouvelle approche en ce qui concerne la gestion du foncier à commencer par les zones industrielles existantes, le Premier ministre a indiqué qu’il y a « des centaines voire des milliers d’hectares disponibles actuellement non distribués ou distribués et non exploités ou exploités par des procédés non soumis à une approche juridique efficace ».

« Il n’y a pas lieu de créer d’autres zones industrielles alors que nous disposons d’assez de foncier qui peut être exploité rationnellement et partant, créer de l’emploi et de la richesse », a-t-il fait valoir.

En réponse à une question sur le budget alloué aux zones industrielles nouvellement aménagées, M. Benabderrahmane a rappelé que l’Etat avait prévu dans ses budgets, depuis 2010 et dans le cadre de divers programmes d’équipements publics, plusieurs projets de réhabilitation et d’aménagement des zones industrielles au niveau des wilayas, afin d’assurer un meilleur encadrement des investissements publics et privés, et de raccordement aux VRD.

De surcroît, un programme a été tracé pour la réhabilitation de 52 zones industrielles depuis 2018, lequel a été mis à la disposition de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), rappelle le Premier ministre.

 

Pourtant, poursuit-il, la mise en œuvre de ce programme a accusé « un retard considérable pour plusieurs raisons », notamment « l’absence de bureaux d’études et de suivi, le manque de coordination entre les différentes parties prenantes, un manque de procédures exécutives, traduit en expériences inappropriées aux chantiers de réalisation et en activités inadaptées, outre l’éloignement des réseaux d’eau et d’énergie ».

 

Ce retard, explique le Premier ministre, « a occasionné des pertes pour les investisseurs locaux et une mobilisation inefficiente de moyens financiers », indiquant que le taux d’avancement des travaux à fin 2020 était estimé à 39%, pour un programme dont la valeur a dépassé 116,4 milliards de dinars.

APS

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