Les objectifs compromis de Tebboune: Le réveil tardif du gouvernement…

En tout, 5 minutes de vidéo via tweeter, 2 mois d’absence pour cause de covid et 1 année en qualité de président de la république!

Peut-on objectivement songer à dresser le bilan de cette première année de Tebboune dans un contexte ravagé par la crise sanitaire et les réequilibrages des forces politiques au sein du sérail secoué par les cris persistants du hirak?

Abdelmadjid Tebboune qui tient tant à la symbolique des dates comme il l’a montré durant sa campagne présidentielle en optant pour les  » 54 points du programme  » où le choix du 1er novembre pour la tenue du reférendum sur la revision constitutionnelle n’a pas dérogé à cette règle pour rompre le silence et faire une apparition via tweeter coincidant avec le 1 er anniversaire de son investiture.

Il lui a donc fallu une petite vidéo, un tweet pour inaugurer ce nouveau mode de communication aprés les communiqués précedemment diffusés par ses services de la présidence, lesquels ont beaucoup plus alimenté les interrogations, produisant l’effet inverse de ce qui etait attendu.

Deux mois durant, l’absence du président a nourri les pires scénarios et les fantasmes politiques de plusieurs parties qui ont trouvé bonne matière face à la défaillance et surtout l’inquiétante attitude de ceux qui devaient de par leur statut politique et leurs responsabilités au pouvoir d’assumer cette mission de transparence en direction des algériens.

En tous les cas,le gouvernement a montré des signes de flottement et un effacement total sur le terrain. Outre le sentiment de panne multisectorielle , on percevait surtout l’absence d’initiatives de tout l’exécutif, laissant entrevoir clairement qu’il semblait perdu . Sans guide. Et sans visibilité.

Une situation qui a montré surtout l’absence du chef et l’inaptitude du gouvernement à assurer .

En dehors de la gestion de la pandémie , le gouvernement semblait mettre en mode pause tout le programme de relance économique de Tebboune ainsi que du fameux dossier classé prioritaire , celui relatif aux zones d’ombre.

Pourtant tout au long des frontières de l’Algérie , de nouvelles menaces se faisaient insistantes afin d’isoler le pays .

Au volet économique, les ambitions de relance ont carrément été mises entre parenthèses. Et le pays sombre avec une monnaie gravement depreciée, des lots d’entreprises et de petits commerces qui ferment, un taux de chômage qui risque d’exploser et cette aggravation des déficits .

Plus inquiétant encore , l’érosion des réserves de changes dont on veut tenir secret leur volume alors que le seul levier de ralentissement des importations a été actionné à travers la dévaluation en catimini du dinar.

N’oublions pas que Tebboune ambitionnait de réaliser un objectif de 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures au premier trimestre 2021. Mieux encore dans son programme il prévoyait de réduire de 20%  la part du pétrole dans la richesse nationale et ce en comptant sur le redéploiement des petites industries de transformation , les ressources minières et l’agriculture. Mission impossible, quand on fait le constat d’echec indiscutable de toute la politique de Farhat Ait Ali , le ministre de l’industrie .

Les objectifs économiques de Abdelmadjid Tebboune ont été sérieusement compromis par le manque de dynamisme de ses équipes. L’Algérie a perdu du temps et de l’argent.

En déclinant avec force et arguments sa feuille de route en rapport avec la question de la relance économique , Tebboune pensait avoir montré la voie.

Aujourd’hui , des ministres ont atteint leurs limites et ont notamment fait preuve d’incapacité à relever les défis. La pénurie de pas moins de 300 médicaments a été denoncée par les professionnels alors que le ministre de l’industrie pharmaceutique avait comme challenge annoncé de réaliser quelques 400 milliards de dollars d’exportations de  médicaments en 2021!

Jamais le pays n’a connu une panne sèche de cette nature. Les banques er les agences postales affichant une situation d’illiquidités au point de ne point pouvoir honorer le paiement des particuliers ou des retraités désemparés.

Face à ces défaillances et même si le président de la république a réussi relativement à replacer l’algérie sur la scène internationale – au vu de la série de visites officielles de ministres étrangers et de messages de souverains et de chefs d’Etats qu’il reçoit depuis son arrivée- et peut être même qu’il a permis à des institutions sensibles du pays de conforter leur stabilité , économiquement , l’Algérie est loin du compte.

Et probablement proche de l’endettement sinon de la planche à billlets .

ABN

 

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