Lamamra souligne le niveau stratégique du partenariat avec la Chine

 

Rappelant les « liens historiques solides entre l’Algérie et la Chine, des liens renforcés durant la Glorieuse guerre de libération lors de laquelle nos amis chinois nous ont fourni une aide politique et militaire », le Chef de la diplomatie algérienne a déclaré que « notre partenariat s’est développé au lendemain de l’indépendance s’élevant à un niveau stratégique global en 2014 ».

 

Selon M. Lamamra, cette session organisée sous le thème « Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable Chine-Afrique dans la nouvelle ère », reflète « l’esprit de solidarité et de forte volonté commune pour le développement d’une coopération sino-africaine à long terme ».

 

La coopération sino-africaine, qui a connu une évolution rapide dans nombre de domaines depuis la création du Forum en 2000, a érigé notre partenariat en exemple à suivre en matière de coopération internationale, a poursuivi le ministre qui a mis en exergue « les efforts des autorités chinoises pour mobiliser les différentes formes de financement au profit des projets des pays africains ».

 

M.Lamamra a exprimé la satisfaction de l’Algérie quant aux progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme d’action du Forum sur la coopération sino-africaine 2019-2021, ce qui a permis le renforcement et la promotion de la coopération entre les deux partenaires conformément aux principes de loyauté, d’amitié et d’égalité inscrits dans la Déclaration politique commune du troisième sommet de notre forum tenu à Pékin, en septembre 2018, malgré les obstacles causés par la propagation de l’épidémie de Covid-19.

 

« Au moment où la pandémie de Covid-19 a sapé l’esprit de solidarité entre les pays et où l’égoïsme national s’est accru, nous apprécions et nous saluons la solidarité que la Chine a manifestée envers notre continent pour faire face à cette pandémie, à travers l’aide précieuse qu’elle a apportée à de nombreux pays afin de renforcer leurs capacités de riposte au virus et à fournir les vaccins ».


Le ministre des Affaires étrangères a salué le partenariat de la Chine avec certains pays africains pour produire les vaccins dans leurs pays, « à l’instar de l’usine inaugurée en Algérie, fin septembre dernier, qui a démarré la production et peut répondre à une partie importante des besoins de notre continent ».

 

Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué la souffrance des pays africains du fait des conséquences de la crise (Covid-19) et « les difficultés économiques et financières qui en découlent, qui ont compliqué les efforts des pays du continent pour parvenir à un développement durable, notamment dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et la réduction du nombre de décès d’enfants, ainsi que la lutte contre les maladies qui sévissent dans certains pays de notre continent, ce qui nécessite l’adaptation du programme d’action du forum pour la période 2022-2024 ».

Par ailleurs, le ministre a souligné que la question de la protection de l’environnement, et en particulier, la lutte contre le changement climatique « est une préoccupation pour le continent africain, qui pâtit des conséquences de ce phénomène sur le système écologique et sur les secteurs économiques, notamment l’agriculture, source de subsistance d’une grande partie de nos peuples, bien que la responsabilité de notre continent dans le changement climatique soit quasi inexistante comparée à celle des pays industrialisés ».

 

« Nous espérons que la déclaration sur la lutte contre les changements climatiques, que nous adopterons à l’issue de nos travaux, contribue à l’encadrement de la coopération avec la Chine pour développer les capacités institutionnelles et humaines des pays africains dans tous les domaines, de manière à nous permettre de mieux maîtriser les répercussions du changement climatique et d’assurer un développement respectant l’environnement », a-t-il ajouté.

 

Le développement durable au cœur de la coopération sino-africaine

 

Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué l’étroite relation entre la paix, la sécurité, et le développement , « une équation nécessitant l’adoption d’une approche globale qui combine l’instauration de la sécurité et la relance  du développement conformément aux objectifs et aux aspirations de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA) , visant à  remédier aux causes profondes qui menacent la paix et la sécurité en entrainant la violence, les conflits et les foyers de tension dans notre continent ».

« Il ne fait aucun doute que le FCSA joue un rôle important dans le monde post-Covid, non seulement dans le financement de projets d’investissement mais aussi concernant l’accompagnement et l’expérience de la Chine dont ont besoin les pays africains pour réaliser cet agenda de développement », a-t-il dit.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a rappelé les efforts déployés par l’Algérie au niveau continental, affirmant que « l’Algérie œuvre, sans relâche, à placer le développement durable au cœur du processus de coopération sino-africaine, la base de notre intégration continentale ».

« Conscients de l’importance du renforcement de l’intégration économique pour relancer le développement durable, les autorités algériennes ont attaché une grande importance à la mise en œuvre de politiques de développement et de programmes économiques aux dimensions de complémentarité, comme la route transsaharienne de 2.415 km (Alger-Lagos) et le gazoduc transsaharien de 4.128 km, un projet algéro-nigérian  inscrit dans le cadre du NEPAD », soutient M. Lamamra.

Il a également rappelé que « le projet de liaison en fibre optique Alger-Aboja qui s’inscrit dans le cadre du projet de Nepad nous permettra d’optimiser l’usage des technologies de l’information et la communication et partant  réduire la fracture numérique ».

 

Dans le même cadre, il a relevé que « le raccordement de la route transsaharienne aux réseaux des autoroutes algériennes et les autres infrastructures à l’instar des aéroports et les ports algériens contribuera à la facilitation du mouvement des marchandises dans notre continent et le reste du monde et à l’activation du commerce international à travers la réduction considérable des coûts du transport, et par conséquent, l’optimisation de la compétitivité des produits de notre continent dans les marchés régionaux et internationaux ».

« Ces projets qui s’inscrivent dans le cadre de convention relative à la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), en vigueur depuis le début de cette année, permettront le renforcement du commerce interafricain et ouvriront une nouvelle perspective pour nos partenaires chinois pour de nouveaux investissements dans notre continent dans l’intérêt des deux parties », a-t-il dit.

M.Lamamra a formé le vœu de « maintenir notre dialogue régulier, sincère et fructueux sur les questions et le développement durable en Afrique et de voir la coopération dans le cadre de notre forum parvenir à la concrétisation de davantage de projets ambitieux qui prennent en considération les priorités de notre continent africain comme prévu dans l’agenda de l’UA pour l’horizon 2063 et les stratégies de développement national et les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU ».

A l’invitation de ses homologues chinois et sénégalais, M. Lamamra a participé les 29 et 30 novembre dernier, aux travaux de la session ministérielle au forum de coopération Chine-Afrique (FCSA) tenu à la capitale sénégalaise Dakar.

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