Gestion de la pandémie: À qui faudra-t-il se confier?

Par delà, la polémique autour des chiffres liés à la propagation du virus et dont certains médecins commencent à fournir leurs vérités , tranchant avec les bilans officiels, la gestion de la pandémie semble diviser les rangs des responsables en charge du secteur.

Des déclarations contradictoires, des visions opposées et autant d’approches qui se perdent en communications multiples sur fond de divergences.

L’on notera également le silence lourd et une absence mystérieuse dans le débat de l’heure d’un acteur clé devant être  le premier à agir , en vertu de ses nouvelles missions : le professeur Kamel Senhadji ce professionnel spécialiste de tout ce qui a trait à la prolifération des virus. Mais pas seulement puisqu’il occupe le poste de président de l’agence nationale de la sécurité sanitaire. Cela l’interpelle au premier rang dans cette tourmente qui secoue le pays au lendemain de l’explosion des chiffres .

Contrairement à ce que soutenaient plusieurs experts nationaux notamment des membres du comite de suivi de la pandémie , pour kamel Senhadji l’Algérie n’a pas encore atteint le stade de la 2 eme vague de la covid. Il argumentera par des explicatifs scientifiques . Son avis n’est pas forcément partagé par ses collègues .

Des divergences qui donnent matière à réflexion et surtout de doute auprès des citoyens quant à l’attitude à adopter face à ce flagrant manque de coordination entre ceux qui sont en charge du secteur de la santé et de la lutte contre le covid.

Pour sa part et sur un air déterminé , lors d’une déclaration à la presse, Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a assuré jeudi dernier que l’Algérie se procurera le vaccin anti-Covid-19 qui remplira toutes les conditions « indépendamment de son prix ».

Et il a même précisé que l’Algérie « n’importera aucun vaccin dont l’innocuité et l’efficacité ne sont pas assurées dans le pays producteur, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».

Selon ces déclarations, l’Algérie n’a pas encore une idée précise de son fournisseur de vaccin alors que le rythme s’accélère pour l’acquisition des premières doses… des millions de doses sont déjà réservées par les grands pays riches.

L’Algérie a-t-elle négocié son quota de vaccin aux premiers rangs ? Ou  va-t-on  attendre les résultats de son efficacité et être en retard après épuisement évident des quantités ??

Le problème de quota n’est pas le seul ; on risque d’être confronté à une autre difficulté : notre institut Pasteur ne dispose pas encore des moyens nécessaires pour tester l’efficacité et la fiabilité de ces vaccins annoncés.

le Lundi 16 Novembre ,  la responsable du département de contrôle des produits biologiques à l’institut pasteur Algérie (IPA), Fouzia Benguergoura, a fait savoir que l’Institut Pasteur d’Algérie manque de moyens pour confirmer l’efficacité du vaccin contre le coronavirus.
« Si, l’institut possède les compétences humaines pour assurer le contrôle de qualité des vaccins, il ne dispose cependant pas de certains matériels indispensables, notamment de réactifs… il faudrait nous donner les moyens de le faire, en s’attachant à valider les structures, les équipements et les méthodes de contrôle et à qualifier les procédures et le personnel, un travail de longue haleine pour lequel nous devons être aidés», a-t-elle dit.

Elle déclare également que pour un meilleur contrôle, il faudrait que le laboratoire de «l’Institut Pasteur puisse être considéré comme un laboratoire de référence et donc disposer d’un cahier des charges» affirmant que «cela n’est pas possible pour le moment, car l’Institut ne répond actuellement pas à toutes les clauses».

Devant une telle déclaration d’un responsable de l’institut Pasteur, une question à poser: Où étaient nos départements du ministère de la santé  durant tout ce temps ? La Covid-19 a fait son apparition en Novembre 2019 et elle est parmi nous depuis Février 2020….

Nadi.K

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