Débat ouvert entre les ministres et les journalistes : Une première… à saluer.

L’initiative est à saluer.
Il était temps pour que le gouvernement se décide à occuper l’espace et aller oser la rencontre directe avec les médias.
Ce samedi, ils étaient cinq ministres de la république à monter sur la tribune face aux journalistes. C’est une première !
Le ministre de la communication Mohamed Laagab a de ce fait tenu le pari en permettant de bâtir cette passerelle (rompue depuis 4 années ) entre les membres de l’exécutif et les professionnels des médias. Il s’agissait de reprendre langue. De lutter contre la désinformation. De rendre compte du travail accompli et des projets envisagés.
Car au final, sans communication officielle, assumée et organisée, le citoyen dont il est dit qu’il est au cœur de la politique de l’État se retrouve malgré lui livré à ce que la rumeur voudra bien lui faire croire.
Autour de Mohamed Laagab qui inaugure ainsi une ère nouvelle de gestion de l’information et de la communication , quatre ministres de la république étaient au rendez vous avec cet exercice . Rendre compte aux algériens, les informer et peut être les rassurer.
On a pu écouter les interventions des ministres de l’intérieur, celui de l’éducation , de l’enseignement supérieur et enfin le ministre du travail.
Sans détours, le débat avec les journalistes a montré -au delà des chiffres et de la feuille de route de chacun de ces départements- une autre facette de certains membres du gouvernement lesquels, faut il l’avouer, ont présenté de réelles aptitudes à la communication.
Sur un ton sûr et une sincérité avérée, certains de ces ministres ont improvisé des discours au contenu suffisamment éloquent pour espérer que de telles expériences se renouvellent.
Il y va de la crédibilité de l’État. Marquer sa présence et témoigner de l’attention au citoyen. À charge pour les journalistes d’accomplir le reste.
Cette rencontre particulièrement marquante s’est tenue dans une ambiance ouverte. Non balisée. Les questions et observations soulevées par les uns et les autres autour des enjeux qui engagent le pays, des préoccupations des citoyens et d’autres indicateurs sur la situation sociale , ont constitué l’essentiel des échanges entre ministres et journalistes.
Le ministre de la communication a probablement mis le doigt sur un segment essentiel de la vie politique du pays. En optant pour l’encouragement de telles rencontres, il répond à une réalité et se lance ainsi dans une démarche qui vise à éclairer l’opinion sur les affaires qui l’entourent. Qui la concernent surtout.
K.A