Bordj Bou Arreridj : Les défis à relancer pour une vocation à retrouver…

La wilaya de Bordj-Bou-Arreridj s’est engagée depuis quelques temps dans un processus de développement s’appuyant à la fois sur sa vocation agro-pastorale et sur un développement industriel tous azimuts qui fait d’elle une région de croissance alternative aux hydrocarbures.

 

Malheureusement, l’instabilité et les changements brusques des responsables ne sont guère favorables à l’inscription dans la durée des politiques menées.

En effet, en moins de cinq ans, cinq walis ont été nommés à la wilaya de Bordj Bou-Arreridj.

 

Cet état a fait que depuis deux ans, la wilaya de Bordj Bou-Arreridj n’avance plus, elle recule même, d’après les observateurs.

Cette instabilité a eu un impact négatif sur l’économie et le développement de toute la région,

Il semble que cette fois, ci on a pris le soin de bien choisir l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

En effet, la nomination d’un docteur universitaire disposant d’une grande expérience dans l’administration locale et titulaire de plusieurs contributions scientifiques dans le domaine de la gouvernance locale en l’occurrence Monsieur  Mohamed Benmalek, traduit une volonté politique de ne pas se laisser imposer les mauvais choix du passé.

 

Le nouveau wali est donc devant plusieurs dossiers chauds et urgents.

Parmi eux le problème du logement, sous toutes ses formes qui a pris du retard, la couverture sanitaire qui peine à couvrir toutes les régions et à répondre aux besoins de la population, la relance effective des zones d’expansion touristique (ZET) de la wilaya qui doit redynamiser le secteur du tourisme, vital pour beaucoup de communes de la wilaya, la culture, le sport, l’enseignement, et l’agriculture qui ne se maintiennent que par la volonté de quelques acteurs.

 

Parmi les problèmes qui doivent  être mis en avant, en priorité le développement local, en s’intéressant beaucoup plus à l’investissement industriel.

En effet, ce domaine est mis en hibernation depuis presque deux ans en raison de plusieurs obstacles, dont la bureaucratie, la mauvaise gestion, la mauvaise distribution du foncier, le retard dans la réalisation des infrastructures de base, l’assainissement de foncier industriel non exploité etc.…

 

Le nouveau wali de Bordj Bou-Arreridj, Mohamed Benmalek, est en phase de faire un état des lieux sur la situation actuelle de ce dossier dans la wilaya.

L’enjeu étant de créer des emplois, de la valeur ajoutée et de mieux impulser le développement et la croissance au niveau de la région comme priorité à  donner.

 

Pour ce faire, la wilaya Bordj Bou-Arreridj dispose du pôle industriel de Mechta-Fatima dans la commune d’El-Hammadia.

Il s’agit en fait d’un pôle intégré qui se fonde sur des industries lourdes basées sur les filières de la pétrochimie, l’agro-alimentaire, les matériaux de construction, les industries électroniques, les technologies de l’information et de la communication, l’industrie automobile et l’industrie pharmaceutique.

 

Le pôle industriel en question s’étend sur une superficie de 4OO hectares extensibles à 600 autres.

Mechta-Fatima vient ainsi suppléer le déficit en foncier industriel d’autant que l’ancienne zone industrielle de Bordj-Bou-Arreridj qui compte plus de 2OO unités est saturée

Située à moins de 6 km au sud du chef-lieu de wilaya et à moins de 3 km au nord-ouest du chef-lieu de la commune d’El-hammadia sur l’axe de la RN. 45 (Bordj Bou-Arreridj-M’sila) et de la voie ferrée dans la même direction. Cette zone se trouve à une trentaine de kilomètres du port sec de Tixter.

 

Ce pôle industriel peut être une composante cruciale dans la création de plus de 16 000 emplois dont 12 000 emplois permanents, le transfert de technologie, la diversification de l’économie de la wilaya, et la croissance économique du pays.

La promotion de ce pôle industriel  doit être accompagnée de politique d’appui à l’innovation, la promotion de nouvelles technologies et de création d’une capacité intelligente économique.

Alors, le nouveau wali le docteur Mohamed Benmalek a les compétences professionnelles et intellectuelles qui l’habilitent aisément à relever le défi pour redonner à la wilaya sa vraie place.

 

Le choix d’un tel profil à la tête d’une collectivité territoriale de base et assise de la décentralisation peut donner de l’espoir de voir un jour les outils du domaine de la science de gestion, en l’occurrence le management stratégique territorial qui ont fait leurs preuves dans le monde, s’appliquer dans notre pays.

A bon entendeur…

Docteur Rafik Aloui

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