Alors que la diplomatie met les gaz, l’économie tourne au ralenti : Le gouvernement pourrait être revu et corrigé

Tous les indices semblent réunis pour annoncer un imminent changement de gouvernement. L’année 2022 dont le président Tebboune affirmait la détermination d’en faire une année de relance économique par excellence , vient de consommer ses quatre mois.

Et si au chapitre diplomatique , l’Algérie a mis les pleins gaz pour réussir à s’affirmer comme acteur important qui retrouve parfaitement son rôle tant au niveau régional que sur celui international, en témoignent les multiples contacts de hauts niveaux enregistrés autour de Tebboune، les affaires internes de la cité sont par contre loin des objectifs de développement recherchés.

Au chapitre social, les voix s’élèvent pour dénoncer les difficultés rencontrées notamment en matière de recul du pouvoir d’achat malgré les hausses salariales et réajustements des barèmes sur l’IRG . L’inflation qui frappe une série de produits de première nécessité, dont la disponibilité n’était point évidente, a vite fait d’absorber toute revalorisation salariale. Et pour cause le marché domestique , montre une flagrante inefficacité des instruments de régulation censés amortir , voire anticiper les tensions.

Du secteur du commerce à celui de l’agriculture en passant par les finances , ou encore l’industrie, beaucoup de chantiers enregistrent des retards coûteux , susceptibles de remettre en question toute la feuille de route du chef de l’État.

Ce dernier qui tablait sur l’accélération des réformes, notamment dans les activités en lien direct avec le bien être du citoyen pourrait être amené à reconsidérer les choix de ses équipes . Tebboune avait , rappelons le , déclaré que chaque fois que la nécessité l’exigeait , des changements de ministres deviendraient inévitables, notamment lorsque l’absence de résultats est avérée. Sommes nous justement dans ce scénario ?

Hormis la grande annonce sur les partenariats ficelés avec les italiens , les Qataris ou le méga projet du phosphate intégré auquel il vient d’être officiellement donné vie, la réforme bancaire tant attendue ainsi que le segment automobile qui devait enfin connaître un dénouement,  sonnent comme des fausses notes qui exposent ces ministres à une fin de mission.

Brandir un tableau d’exportations hors hydrocarbures avec un record autour de 5 milliards de dollars ne traduit en aucune manière un résultat objectivement positif tant que le marché intérieur se heurte à des perturbations inédites sur des produits dont la disponibilité malmène le citoyen.

Il y a globalement une lenteur dans l’application des recommandations émises au plus haut niveau depuis plusieurs mois . Une sorte de vide qui hante les lieux au chapitre économique .

la valeur du dinar qui se déprécie , problématique à laquelle , viennent s’ajouter des facteurs d’inflation importée consécutivement à une flambée des prix en lien avec le conflit Ukrainien, inquiète davantage.

Une donne nouvelle qui recommande une autre reconfiguration de la stratégie économique du pays afin d’assurer la sécurité alimentaire  , que les pouvoirs publics ont voulu inscrire au chapitre des priorités.

Ce remaniement dont on dit qu’il est non seulement imminent devient dans ce nouveau contexte , plus que nécessaire. Il pourrait probablement toucher un bon nombre de ministres , selon la lecture avertie de certains observateurs lesquels n’excluent pas le changement du chef de l’exécutif. Il y a des objectifs à atteindre . Avec surtout obligation de délais.

ABN

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer