Ali Ghediri : Lâché par ceux qui l’ont porté

Ali Ghediri, l’oublié des dieux de la démocratie et des droits de l’homme.

Le général à la retraite, ex candidat aux présidentielles avortées, celui qui avait suscité une lueur d’espoir éphémère pour avoir osé s’en prendre aussi bien à Bouteflika et son cinquième mandat qu’au défunt chef d’État major, les interpellant frontalement et publiquement, est aujourd’hui un homme seul.

Abandonné des » démocrates  » qui l’avaient entouré au début de l’aventure, voyant en lui le futur président de la république.
Ils avaient flairé l’affaire. Le QG de Ghediri faisait le plein de ces prétendants à une place au soleil naissant.

Oublié des défenseurs des droits de l’homme et enfin lâché par les acteurs improvisés du hirak.

On lui en a voulu parce que, pour son  » malheur » il fut général. Sa retraite ne suffisait pas à leurs yeux pour lui conférer la pleine citoyenneté et un profil de civil dont il se promettait d’user afin d’arracher le  » pays de ces mains qui l’ont humilié  » .

Ainsi, fonctionnent au final nos démocrates. Ils convoquent le passé militaire pour en faire un motif suffisant de rejet. Sous l’uniforme, le brave patriote n’a aucun crédit dans leur vision de dictateurs inédits.

Ghediri qui avait donné publiquement la preuve de sa bravoure en s’élèvant, seul, contre les maîtres des lieux continue aujourd’hui depuis sa prison à donner L’autre preuve sur l’engagement qu’ il avait pris de ne point se taire sur ses convictions.
Contrairement aux opportunistes de tous bords .

Il a peut être été maladroit en communication et failli sûrement dans son marketing mais sa probité sur tous les plans demeure indiscutable , de l’avis de tous ceux qui le connaissent.

Il a été propre , lui qui fut puissant général en charge de la ressource humaine de toute l’armée, profil potentiellement enrichissant et ouvert au business. Ghediri n’était pas un homme d’affaires. Juste un homme . Un algérien qui en voulait et qui s’essayait à la politique.

Ce 12 juillet , ses avocats devraient introduire une demande de liberté provisoire alors que son dossier introduit en cassation ne sera au mieux examiné qu’ aux environs du mois d’octobre prochain.

Il est incarcéré à El harrach depuis juin 2019.
Certains de ceux qui avaient animé sa campagne l’ont ils déjà oublié ?

K. A

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