Un candidat musulman interdit d’accès à l’école de police en France : Le CFCM s’insurge

Il n’est pas du tout facile d’être musulman en France .

Mediapart vient de faire remonter à la surface une affaire qui en dit long sur l’attitude de la France officielle face à l’islam.

Cette fois-ci, c’est la police française qui rejette un candidat musulman à cause d’une tâche sur le front due à ses prières.

En effet, après avoir validé son examen pour entrer en école de police, Karim, 24 ans, a été écarté pour « une marque sur le front (une « tabaâ »), signe d’une pratique régulière de la prière ».

Il s’agit d’un signe possible de « repli identitaire », s’est défendue la préfecture de police de Paris.

Durant les sept mois d’attente, Karim ne s’attendait assurément pas à ce qu’un refus lui soit signifié par la préfecture de police à cause « d’une tâche sur le front ».

Après sept mois d’attente, le jeune homme reçoit un courrier de la préfecture lui signalant qu’il n’était pas retenu.

« Lors de votre entretien, ont été soulevés des éléments d’interrogation quant à l’indispensable devoir de neutralité d’un policier. En conséquence, les faits précités étant incompatibles avec les fonctions sollicitées, votre candidature ne devrait pas recevoir l’agrément du préfet de police », indique le courrier de la préfecture, faisant référence à cette marque sur sa peau frontale, «un signe de pratique régulière de la prière», portant atteinte «au principe de neutralité».

Le CFCM déplore une « dérive »

L’affaire qui remonte au mois de mars 2021, et qui refait surface avec notamment, l’interdiction « formelle » de porter l’abaya par les élèves (filles) issues de la communauté musulmane dans les écoles dans l’Hexagone, fait réagir.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance représentative de l’islam de France, a dénoncé dans un son communiqué, le rejet par la préfecture de police « d’un jeune candidat français bien que celui-ci ait réussi les examens d’entrée à l’école de police ».

C’est lors d’un «examen de moralité» en mars 2021 prévu dans ce type de recrutement que Karim, le jeune homme de 24 ans, s’est fait recaler, écrit notamment CFCM déplorant au passage, «l’utilisation par les administrations de notre République française des mots arabes, en l’occurrence tabaâ pour « tache » et abaya pour « robe ».

« C’est une dérive qui nous interroge et nous inquiète. Cette décision arbitraire et jamais vue auparavant dans l’histoire de la Ve République participe à ce climat de soupçon qui pèse désormais sur tout musulman ou musulmane souhaitant pratiquer sa foi sereinement, sans prosélytisme ni provocation», poursuit-on.

Y.O

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