Restrictions des subventions, enquêtes sur les crédits bancaires : le ministre des finances tente de convaincre

À l’issue du conseil des ministres de ce dimanche, le secteur des finances a été jugé par le Président plutôt mitigé avec du Positif et du Négatif affirmant que le point noir qui entache ce segment  est relevé autour du « système bancaire » qu’il convient de revoir et dont il faut accélérer la réforme.

Ce lundi 4 janvier 2021, Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, lors de son passage au forum de la radio nationale est revenu s’exprimer sur les différentes lacunes de son secteur et expliquer les mesures et décisions prises lors de la réunion du conseil des ministres.

Aymen Benabderrahmane a annoncé que la facture de l’importation a connu une nette baisse durant l’année écoulée 2020, grâce au contrôle strict des surfacturations qui représentent entre 30 à 35% de la valeur totale des factures ; « 35% des factures d’importation étaient auparavant gonflées »
« Les importations on atteint une valeur qui se situe entre 27 à 28 milliards de dollars et représentent les besoins réels du marché national loin de tout problème de son approvisionnement », a-t-il indiqué.

Le ministre a souligné que le produit national a été inclu dans la loi de finances 2021 et des facilitations douanières introduites pour assurer une production forte et compétitive, pour pouvoir pénétrer les marchés étrangers, tout en affirmant que les exemptions de la loi de finances 2021 visent à promouvoir la production nationale et les exportations.

Questionné sur les réformes à engager dans le secteur bancaire, le premier responsable du secteur des finances a annoncé le début de la mise en œuvre du programme des réformes dès la semaine prochaine et que des mesures de contrôle sur plusieurs entreprises publiques pour examiner comment l’argent public est dépensé, «Nous nous efforçons de contrôler la manière dont les fonds publics sont dépensés au niveau de toutes les entreprises étatiques… ».

Il a aussi  fait état du lancement, d’une évaluation globale de six banques publiques, suite à quoi les résultats et l’ensemble des dysfonctionnements seront annoncés en toute transparence, ajoutant que c’est le Trésor qui subit les failles sous-jacentes de l’octroi de crédits.

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est à nouveau exprimé, sur la dépréciation de valeur de la monnaie nationale le Dinar et l’éradication du marché parallèle des devises, Aymen Abderrahmane affirme toujours que la valeur de la monnaie est liée à celle d’une économie forte « Comment notre monnaie peut-elle être forte et notre économie est basée sur la rente et l’importation, le Dinar recouvrera sa valeur dans les années à venir grâce à l’application du plan de relance du président de la République…», a déclaré le ministre, estimant que le Dinar ne sera jamais fort sans une production nationale forte.

En dernier et en s’exprimant sur le point le plus important : le pouvoir d’Achat ; le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a annoncé que la révision de la politique des subventions de l’Etat en vue de cibler les catégories sociales qui ont le plus besoin interviendra au plus tard le deuxième semestre de 2021, une enveloppe est destinée au soutien au titre du budget 2021 avait été portée à 17 milliards de dollars, soit 1.960 milliards de dinars, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

le ministre a rappelé que « la protection du pouvoir d’achat et le maintien du caractère social de l’Etat sont consacrés par la Constitution », précisant que le secteur « a défini les critères ouvrant droit à ce soutien ».

« Il n’est pas normal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu », a-t-il estimé relevant « une injustice’ dans la répartition de ce soutien. « Nous œuvrons pour que le soutien de l’Etat profite aux citoyens qui en ont le plus besoin », a-t-il déclaré.

Nadi.K

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