Rebond de contaminations au COVID-19 : Entre panique et indifférence des citoyens

Le rebond des affections au coronavirus par 24 heures (le bilan du mardi 13 juillet fait état de 923 cas, 16 décès et 36 patients en soins intensifs) incite des dizaines de citoyens à affluer vers les centres de vaccination (chapiteaux et structures sanitaires de proximité).

Le produit est disponible pour tout le monde, quelque soit l’âge. L’Algerie importe de grandes quantités de vaccins Anglo-danois (Astrazeneka), chinois (cinovac) et russe (Spoutnik 5).

La dernière cargaison (1,6 millions de doses) est arrivée au pays le 11 juillet courant. D’autres lots seront réceptionnés dans les prochains jours.

Étrangement, la cadence de vaccination demeure très lente. « Je suis venu à 9h du matin, on m’a dit que c’est trop tard» regrette un quinquagénaire rencontré, samedi 10 juillet devant la polyclinique de Birkhadem.

Les agents, dans les ESPS distribuent un nombre de tickets égal au nombre de doses programmées pour la journée. A peine 50 à 60. Parfois moins.

Dans les chapiteaux, installés sur les placettes publiques dans de nombreuses communes de la capitale,  les quotas sont plus importants. Le temps d’attente est plus long aussi. Sur les réseaux sociaux, les algérois, notamment, se plaignent constamment des péripéties dans ces lieux dédiés à la vaccination contre le coronavirus : chaleur insoutenable, proximité dans les files d’attente, suspicion sur une potentielle rupture de la chaîne de froid…. Mêmes contraintes et mêmes appréhensions les vendredis, dans les mosquées où l’on vaccine aussi depuis une semaine.

Partout ailleurs que dans ces multiples lieux dédiés à vaccination, l’ambiance est si ordinaire que l’on oublie que le pays traverse une crise épidémique sérieuse. Les plages sont fréquentées assidûment. Les crémeries et les parcs publics aussi. Le port du masque protecteur n’est pas systématique. La distanciation sociale est peu respectée y compris dans les commerces et malgré la mise en garde sévère du gouvernement.

Entre l’alarmisme des médecins qui alertent sur la saturation des hôpitaux et l’indifférence globale de la population, se greffe une catégorie de citoyens qui corrèle sa salubrité à l’inoculation d’un vaccin quelque soit sa nationalité. En intra muros, la situation est assez atypique.

Au plan mondial, l’Algérie n’est pas incluse dans la liste des pays à risque pandémique. Pourtant, selon les données de l’OMS, la troisième vague est particulièrement violente en Afrique, jusque là relativement épargnée par la charge virale. Plus de 251000 nouveaux cas ont été enregistrés la première semaine de juillet. “Les cas doublent désormais tous les 18 jours, alors qu’ils doublaient tous les 21 jours il y a seulement une semaine” dit-on. Le variant Delta est dominant, selon les rapports nationaux.

Anais B.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer