Population est livrée à elle même: À Bouira, le déluge!

Les citoyens de la wilaya de Bouira ont vécu durant près de 24h des moments cauchemardesques. Coupure de routes, inondations des habitations, coupures d’électricité et d’eau, des villages isolés par des crues de oueds, pénurie de certains produits de première nécessité, coupures de réseaux téléphoniques et internet. Ainsi plusieurs familles ont passé des nuits blanches et se sont retrouvées livrées à elles-mêmes. Au niveau du quartier de Ouled-Bellil, plusieurs habitations ont été submergées par des crue de Oued Eddous dont la hauteur des eaux avait dépassé les 3m .

Les familles qui y habitent avaient fuient leurs maisons au milieu de la nuit et c’est sauve qui peut laissant derrière elles leurs biens. Selon quelques familles , ces crues ont causé d’importants dégâts dans les habitations et le mobilier. Ils n’ont pu sauver que leur peau et celle de leurs enfants. Plus loin, le village agricole Si Lakhdar 2 ex bonfils s’est retrouvé isolé du monde car , encerclé de tous les cotés par les eaux du oued Sbisseb qui déverse sur oued Edhous. Durant toute la journée, livrés à eux mêmes, ils n’ont pu quitter leurs villages. Au centre ville du chef lieu de la wilaya, c’est le déluge.

Le lotissement des 360 logements quartier chic de la ville, totalement submergé par les eaux. Les habitations situées aux res-de-chaussé ont été inondées causant des pertes matérielles importantes. A moins de 500m à vol d’oiseau, c’est les 50 villas , quartier situé en aval de la forêt Errich qui a enregistré des inondations. La cité 250 logements, n’a pas échappé à la règle. Les habitants des haouches, situés à l’ancienne ville ont écu une nuit rocambolesque. Des, frottoirs et des seaux à la main pour dégager les eaux pluviales. Les routes coupées à la circulation y compris au centre ville. Il a été impossible d’emprunter les routes menant de Ouled Bellil vers le centre, la déviation nord de la ville menant de Nassim vers la RN8. Des flaques d’eaux et des crues emportant terre et pierres se sont amassées au milieu de la chaussée. Plusieurs véhicules sont tombés en panne en plein milieu de route à cause de la montée des eaux dans les moteurs . Ajoutons à cela les coupures d’électricité et d’eau qui a rendu la journée plus difficile. Il y’a eu même des coupures dans le réseau de la téléphonie mobile. A cela s’ajoute la pénurie de certains produits de première nécessité tel le lait pasteurisé en sachet.
La veille, c’est la ruée vers le marché des fruits et légumes. Pour les commerçants c’est une aubaine pour augmenter les prix. Même les magasins d’alimentation générale pris d’assaut, pour le stockage de tous les produits, pâtes, conserves, même la semoule. C’est dire que le citoyen ne fait plus confiance à ses gouverneurs, qui ont montré leur limite dans la gestion des catastrophes naturelles. Le temps leur a donné raison.

Abdellah DEBBACHE

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