Maroc: l’alimentation en gaz de 2 centrales électriques à l’arrêt prendra des années

Le nouveau plan du Makhzen pour l’alimentation en gaz des deux centrales électriques, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, à l’arrêt depuis le 1 novembre, suite au non renouvellement par l’Algérie du contrat du GME, nécessitera n’énormes capitaux et prendra plusieurs années pour sa mise en place, selon une enquête réalisée par un média local.

Le plan du gouvernement marocain, dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé en mars dernier et prolongé la mi-octobre, et qui consiste en la construction d’unités flottantes de stockage et de regazéification de gaz naturel (FSRU), «devrait prendre des années avant sa mise en place», selon cette enquête publiée vendredi par le site marocain d’information «Le360».

Durant cette période «les deux stations seront condamnées à rester à l’arrêt avec tout ce que cela implique comme manque à gagner», indique ce média.
Les centrales électriques de Tahaddart (30 km au sud de Tanger) et Aïn Beni Mathar (près de Jarada), construites respectivement en 2005 et 2010, étaient approvisionnées en gaz naturelle via le gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont le contrat n’a pas été renouvelé le 31 octobre dernier.

L’arrêt d’activité de ces deux centrales, qui contribuaient, bon an mal an, à hauteur de 10 à 17% à la production électrique marocaine, prive le
Maroc d’une capacité globale de 850 MW d’énergie propre, selon le même site d’information.
Cette situation d’arrêt d’activités implique également, selon la même investigation, d’importants dédommagements aux sociétés exploitant ces centrales: Endesa et Siemens pour Tahaddart, ainsi que Abengoa pour Ain Beni Mathar.

Les autorités marocaines concernées, en l’occurrence l’Office national d’électricité et l’Office national des hydrocarbures et des mines se sont abstenues de révéler les obligations contractuelles du Royaume envers ces sociétés, selon la même source.

APS

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