Législatives : Quand les partis politiques tentent de justifier l’injustifiable

Tout y était lors des législatives du 12 juin, sauf….les électeurs.

Les abstentionnistes représentaient en effet les trois tiers des inscrits sur les listes électorales. Une véritable gifle pour les chefs de files ayant pourtant misé sur une participation massive à ce rendez-vous « historique ». Ce ne fut pas le cas.

Suite à l’annonce, mardi, par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) des résultats préliminaires des législatives, les contours de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans sa 9ème législature commencent à se dessiner avec l’absence d’une majorité absolue, le parti du FLN ayant décroché 105 sièges, suivi des indépendants avec 78 sièges, une première dans l’histoire du parlement algérien.

C’est dire que les résultats des législatives du 12 juin (provisoires jusqu’à la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel) ont fait ressortir de nouvelles données qui redéfinissent la scène parlementaire.

L’échec est cuisant pour les chefs des partis politiques qui le justifient, chacun à sa manière.
Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, dont le parti a obtenu 48 sièges, a fait savoir que «son parti introduira des recours au sujet des dépassements enregistrés durant le vote et le dépouillement notamment à Béchar et Saïda». Concernant les appels au boycott et le faible taux de participation à ce scrutin, M. Belaid a insisté sur l’impératif de ne pas ignorer les appels à la division, à l’extrémisme qui tentent de porter atteinte à la stabilité de l’Algérie et à terroriser et empêcher les citoyens d’exercer leur droit démocratique».

Le secrétaire général du parti El-Karama, Mohamed Daoui, a également affirmé depuis Ouargla que sa formation politique allait introduire des recours concernant les élections législatives du 12 juin 2021.

Abderrazak Makri, président du MSP impute, de son côté, cette dégringolade à « certains dépassements dont sa formation politique, avait été victime » lors du déroulement des opérations de dépouillement des élections législatives. Sauf que le langage tenu ce mercredi, par Makri est tout contraire à celui tenu le jour même des élections revendiquant dans la foulée « la victoire de sa formation politique ». Il avait été d’ailleurs, vite remis à sa place par l’ANIE.

Changement à 360° dans la position de Abderrazak Makri. Ce mercredi, il est allé jusqu’à dire que « sans le président de la République, une catastrophe se serait produite «, écartant toute responsabilité de président de l’ANIE en affirmant que ce dernier, ne détenait pas « suffisamment de moyens pour bien surveiller les élections ».
« Je n’accuse pas le président de l’autorité nationale indépendante les élections sur ce qui s’est passé, d’autant qu’il n’avait pas les moyens nécessaires pouvant lui permettre une surveillance complète de l’opération les élections  a-t-il dit à ce propos. On aura tout vu….

Y.O

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