Le hirak et l’endurance: Combien de Vendredis encore avant la pleine satisfaction?

Comment peut-on expliquer cet engagement horizontal et cette persévérance sans faille du peuple Algérien pour sa revendication principale?

Un Etat de droit dans une Algérie libre et démocratique.

Le 23 avril 2021 est le 9eme vendredi depuis la reprise du Hirak et la 114eme édition de ce mouvement populaire pacifique du peuple Algérien depuis le 22 février 2019.

Une seule explication évidente et simple qu’on ne veut malheureusement pas admettre : Cette revendication de tout un peuple, porte  un objectif à atteindre horizontalement. Sans intermédiaires.

Il faut, affirme-t-on, autant de vendredis que nécessaires afin que l’objectif fixé soit atteint sans aucune aide verticale du mouvement Rachad soit-il, le MAK ou autres autoproclamés leaders du Hirak.

Encore une fois pour ceux qui connaissent mal le peuple Algérien, ils doivent savoir que la persévérance, la patience, l’endurance, la détection des visées pas saines et l’opportunisme de tous bords, sont des caractéristiques acquises par ce peuple à travers son histoire.

Les derniers slogans et les menaces de l’escalade scandés en ce vendredi, sont des signes avant-coureurs de l’impasse totale porteuse de grands risques et de grands dangers pour notre pays principal but des visées mal saines prônées principalement par les parties sus-indiquées.

Alors, comment peut-on éviter l’escalade ? Comment peut-on gagner la confiance du peuple?

Certes bâtir un Etat de droit et une Algérie nouvelle libre et démocratique nécessite fatalement du temps.

Comment peut-on arriver à un soulagement au sein du peuple Algérien pour pouvoir gagner sa confiance et avoir ce temps nécessaire ?

Antoine Miburo disait : « Pour gagner la confiance d’un peuple, il serait juste de diriger d’une manière qui leur vaudra un soulagement. ».

Une des pistes qui devrait mener à ce soulagement : Penser global, et agir local.

La proclamation publiée, dans Prospect, par une femme politique britannique de premier plan, Justine Greening, va dans le même sens. Députée conservatrice depuis 2005, elle a exercé de nombreuses responsabilités ministérielles. Elle écrit aujourd’hui : « Je quitte le Game of Thrones parlementaire pour aider à la constitution d’une coalition extra-parlementaire, qui échappe au blocage de la politique partisane, décidément dysfonctionnelle ».

Du système partisan britannique, elle écrit : «C’est un produit périmé, vidé de l’intérieur ». Son combat, c’est celui de la mobilité sociale. Elle a donc décidé de travailler localement avec les universités et les entreprises, afin de favoriser l’apprentissage, le tutorat.

Obtenir que le Parlement adopte une loi sur ce sujet et que le gouvernement mette en place les réformes nécessaires, dit-elle, prendrait des années et le temps presse. « Je quitte la politique, pour faire vraiment de la politique », écrit-elle.

Pour compenser ces abandons de souveraineté nationale, principale cause de soulèvement populaire depuis plus de deux ans, il faut donc donner aux gens de nouvelles occasions de décider. Et le numérique en est le moyen. Les questions d’intérêt local, en particulier, doivent être décidées localement.

Cela vaudrait un soulagement et un répit en attendant la mise en place d’institutions menant vers la naissance d’un Etat de droit,  principale revendication du peuple Algérien.

Un travail vers la concrétisation de cet exemple est mis en chantier dans la wilaya de Biskra sous forme de fondation regroupant l’élite qui va travailler pour constituer une coalition avec l’ensemble de la société civile en se constituant un porte-voix des questions d’intérêt local.

Voilà encore une fois une idée parmi tant d’autres que j’ai proposée pour aboutir à une sortie de crise que vit notre pays si les bonnes volontés sont de mise.

À bon entendeur…

par Docteur Rafik Alloui

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