Le gouvernement a t il fait diversion?: Les véhicules « made in DZ » plus chers!

Cela tend à relever à la stratégie du leurre! Le gouvernement a t il finalement fait diversion en faisant mine d’instaurer des droits et taxes prohibitifs sur les documents d’identité juste pour détourner  la protestation qui allait s’en suivre et finir par faire passer l’essentiel, c’est à dire la lourde taxe sur les véhicules montés en Algérie ? En effet si les droits sur les documents ont bel et bien été retirés de la loi de finances complémentaire 2018, le gouvernement qui a pris soin d’orchestres un bon tapage médiatique sur cette annulation , a néanmoins réussi à occulter l’autre charge fiscale autrement plus pesante pour les algériens.

Énigmatique démarche à laquelle le gouvernement a eu recours pour  » tromper » tout son beau monde, occupé à applaudir la pseudo victoire sur les droits frappant l’identité ! En instaurant la Tva à son plus fort taux de 19%, dans un contexte de grande controverse sur l’industrie automobile naissante l’équipe Ouyahia se met à contre courant des attentes exprimées haut et fort aussi bien par les consommateurs que par les opérateurs nationaux qui se sont engagés dans de lourds investissements dédiés pourtant à grande pompe au montage des véhicules.

A se demander en vertu de  quelle logique économique, une telle surprise fiscale , est elle décidée au moment où tout le monde s’attendait à un effort baissier devant amener le marché de l’automobile à une meilleure structure de prix . Au profit du citoyen et de l’opérateur. Faisant fi des appels lancés via les vastes campagnes de boycott en raison des prix pratiqués par les assembleurs, au demeurant jugés excessifs , le gouvernement se perd à coup sûr dans une logique impopulaire.  Injustifiée. Surtout que ces mêmes assembleurs qui se comptent sur les doigts d’une seule main se retrouvent piégés par une nouvelle donne fiscale qui viendrait aggraver leur business et chambouler leur plan de développement.

Il est vrai qu’ à moins d’une disposition gouvernementale , inventée pour la circonstance, ce sera au citoyen d’assumer pleinement les 19% de Tva que les concessionnaires se doivent inéluctablement de répercuter sur leurs prix de vente. Cette même Tva qui produira un renchérissement des prix à des niveaux dissuasifs. Était il donc judicieux pour les pouvoirs publics de tout chambouler en plein parcours un segment d’activité dont on voulait faire un modèle de réussite politique, plus qu’un sursaut économique.

Comment vont réagir les assembleurs qui ont convaincu leurs partenaires de marque, telles Volkswagen , Kia ou Hyundai à les suivre dans une optique de développement sur le long terme? L’instabilité réglementaire propre à notre gouvernement a encore frappé pour confirmer la méfiance chez tout porteur de projet. Il y va de la fiabilité de tout un système, où les textes s’improvisent sans visibilité aucune pour le plus ardent des opérateurs.

Au delà de l’incohérence et de l’impopularité produite, il n’est guère exclu que les pouvoirs publics en panne d’innovation et se cherchant de nouvelles ressources trouvent ainsi de parfaits sous-traitants auprès de ces concessionnaires qui produiront le » butin » inespéré pour une taxation récoltée. De quoi remettre en cause toute l’opportunité de cette industrie lancée à grande vitesse .

Dans la précipitation. Grillant tous les sens « économiquement  » interdits. Ne fallait – il pas privilégier le maintien de la libre importation avec la franche imposition de rigueur en la matière?

Abdelkrim A

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