Le FFS estime que le futur parlement souffre de légitimité

Les responsables politiques du Front des forces socialistes ( FFS), qui ont préféré ne pas trop s’adonner aux « commentaires et bavardages » après les élections législatives du 12 juin dernier, ont préféré l’occasion de la tenue de la conférence nationale de ses élus pour revenir, une autre fois, sur la situation politique nationale d’après les élections et la « crise de légitimité » dont souffrent réellement les futurs parlementaires, quoi que « élus ».

Il est « urgent » d’aller vers une solution globale à travers un cadre inclusif ; le pays a besoin d’«une solution politique profonde et non pas des réaménagements juridique et institutionnels en vue de maintenir ou de restaurer l’ordre autoritaire », a estimé, youcef Aouchiche, premier secrétaire du parti de feu Aît-Ahmed, à l’inauguration de la rencontre des élus du parti qui se prolongera jusqu’à demain, samedi.

« La désaffection populaire et l’abstention record enregistrées lors du précédent scrutin », estime le premier secrétaire du FFS, est une conséquence de « La logique du passage en force et le refus absolu de toute solution politique ».
« Le verdict populaire est sans appel ; il traduit sans ambigüité, un rejet catégorique du système et de sa feuille de route politique et institutionnelle unilatérale », relève Aouchiche Youcef, tout en notant le « désir profond et inébranlable d’un changement chez le citoyen, l’instauration d’un Etat de droit démocratique et social dans le pays ».

Toute autre lecture ou justification de cette abstention massive, note-t-il en outre « n’est que forfaiture et fuite en avant » ; avant de trancher net : La crise en Algérie est une crise politique de fond qui nécessite « une solution politique et non pas des réaménagements juridiques et institutionnels en vue de maintenir ou de restaurer l’ordre autoritaire.

Le premier secrétaire du FFS déduit enfin que l’«Algérie nouvelle » tant promise en grandes pompes, semble, malheureusement « se calquer cruellement sur celle d’avant révolution citoyenne du 22 février ».

Il n’y a pas de mal à s’arrêter pour un moment, estime le responsable du plus vieux parti de l’opposition, observer une halte, faire son mea culpa et tirer les leçons des échecs à répétition que le pouvoir fait subir au pays.
« Notre pays a besoin de perspectives réelles et réalistes en mesure de lui ouvrir les voies du changement apaisé, graduel et négocié », diagnostique-t-il.

La place prépondérante d’ «un élu du peuple».

Revenant au vif du sujet, à savoir cette rencontre nationale des élus du parti, RDV aux deux aspects, organique et politique. A cette occasion, Aouchiche relève que dans notre pays, « tout est fait pour pervertir la fonction de l’élu du peuple et réduire son rôle dans la société ». Malgré cela les élus de sont parti ont fait «l’exception », n’êtant ni le produit de la fraude ni celui de la chekara.

L’engagement de ces élus dans la dynamique populaire extraordinaire du 22 février et vos différentes actions, notamment durant la période du confinement, réitère-t-il, « suscitent l’admiration et en sont la preuve qu’ils sont l’exception », énumérant les dures conditions de l’exercice de leur mission : « Baisse drastique des dotations budgétaires, les entraves bureaucratiques, le manque de prérogatives, les pressions et l’acharnement administratif et judicaire…etc ».

Mais malgré entraves et difficultés, « vous accomplissez vos missions avec courage et honneur pour être au plus près de nos concitoyens dans les assemblées locales », socle sur lequel est fondé notre parti.

Le secrétaire du FFS rappelle qu’une Convention politique pour amorcer une esquisse de sortie de crise de façon pacifique, démocratique et ordonnée et réitère avec insistance que « seule une solution politique globale et démocratique permettra l’avènement d’institutions légitimes, stables et pérennes, capables de mobiliser nos concitoyens pour faire face aux défis économiques et sociaux et mettre en échec toutes les stratégies mettant en cause notre intégrité territoriale et notre souveraineté nationale », conclut le responsable du FFS.

A.Ben Ali

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