Le conseil des ministres et suspense sur les taxes: Ouyahia à l épreuve

Le conseil des ministres prévu pour aujourd’hui s annonce d’une importance particulière. Et pour cause , il sera assurément largement suivi tant il a placé tous les observateurs dans l’expectative en raison , pour une fois , du caractère particulier du projet de loi finances complémentaires qui sera soumis à examen.

L’autre enjeu sera lié sans équivoque au sort réservé au premier ministre , appelé indirectement à subir l’épreuve de sa crédibilité et de celle de son équipe. Abdelaziz Bouteflika qui présidera les travaux suivra t’il son chef de l’exécutif dans cette loi de finances tant décriée par une large majorité de la population et des experts qui y voient clairement une surcharge fiscale directement imputable aux larges couches des citoyens.

Rejetée par tout le monde , la proposition du gouvernement Ouyahia comporte , rappelons le , des taxes jugées excessives par leur niveau et inopportunes dans leur espèce.  Il s’agit ni plus moins de la taxation des documents administratifs que tout citoyen est appelé à solliciter , tels la carte d’identité biométrique ou le passeport .

L’imposition de l’identité et à quel prix. Loin de recueillir l’adhésion , cette forme d’imposition, à l’origine d’une controverse renvoyée par le mécontentement des populations risque en effet de se voir rejeter ou du moins révisée par le président de la République.

Ce serait une réponse précieuse,  à inscrire pour les attentes des mécontents et une manœuvre salutaire qui devra se placer dans des perspectives électoralistes.

En tous les cas , le test pour Ouyahia est plus jamais d actualité au cours du conseil des ministres d’aujourd’hui. L issue des décisions qui en découleront sera une réponse à beaucoup de questions et permettra aux uns et aux autres d entreprendre une meilleure lecture pour l’avenir du pays. Des mesures fiscales impopulaires ne peuvent en principe s’en sortir »  indemnes  » .

Ouyahia a du reste et peut être usé d’une tactique politique pour servir au président une occasion en or pour un sursaut qui ne manquera guère de séduire.

Quitte à ce que le premier ministre en prenne pour son compte.

 

Abdelkrim.  A

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