L’Algérie a fini par céder aux pressions européennes: les taxes remplacent les interdictions

 

Plus aucun produit ne sera interdit à l’importation . Fini le protectionnisme dur adopté par les pouvoirs publics » dans un contexte d urgence et exceptionnel » comme le souligne Monsieur Djellab, ministre du commerce.

Désormais place à la fiscalité, par l’introduction de nouveaux outils censés servir comme facteurs de contrainte. De nouvelles taxes allant jusqu’à 200 % pour certains produits sont appelées à être appliquées pour libérer l’importation mais avec un effet dissuasif sur le prix de vente qui en subira forcément un renchérissement pas évident à contourner.

Sauf pour les professionnels de la fraude qui trouveront toujours une manoeuvre pour déjouer le verrou en recourant à la minoration de valeur déclarée à l’importation. Les pouvoirs publics qui entendent ainsi dissuader l’importation de produits superflus et espèrent également renflouer par cet outil , les caisses du trésor risquent néanmoins de se heurter au fléau continu de la fraude sur la valeur.

Le risque existe bel et bien sinon comment expliquer qu’en dépit de toutes les interdictions beaucoup de produits continuaient pourtant à s afficher sur le marché ? Les brèches aux frontières persisteront de sévir un gisement de business parallèle activant hors portée du fisc et de tous contrôles.

Les expériences passées l’ont largement démontré. La bonne nouvelle , c est l’annonce qui consiste à associer les organisations professionnelles par filière, dans ces mesures à venir .

Des mesures qui sont également une réponse aux préoccupations des partenaires européens dont beaucoup ont manifesté leur mécontentement suite aux fameuses licences et listes de produits interdits à l’importation.

Le forcing européen semble avoir finalement porté ses fruits puisque l’Algérie s est résolue à revoir sa copie même si elle a pris soin de justifier sa précédente manoeuvre par les mesures de sauvegarde qui s imposaient sur certaines filières menacées  .

Une disposition, au demeurant prévue dans le cadre de l accord d association avec l union européenne.

Place désormais aux droits additionnels pour rétablir des équilibres commerciaux, inscrits comme objectifs de survie pour une économie farouchement jalouse de ses réserves de changes.

Une économie qui n’arrive point à se soustraire de l’emprise pétrolière et à se débarrasser de cette forte odeur des gaz qui l’empêchent de décoller. Bienvenue aux taxes!

Karim .A

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