La femme sahraouie : Un combat au quotidien

Les femmes sahraouies célèbrent cette année la Journée du 8 mars sur fond de victoires diplomatiques et de succès militaires que remporte le Sahara occidental jour après jour, défiant la politique d’anéantissement de l’occupant marocain et le silence du monde face aux violations des droits de l’homme dans les territoires occupés.

Ainsi dire , la femme, sahraouie a toujours réaffirmé son attachement à sa patrie, et surtout à son droit d’autodétermination.
Laquelle femme qui a su braver, tout au long de ces longues années « d’exile », tous les obstacles.

Dans les camps de réfugiés, elle est omniprésente, notamment pour garantir une organisation et une gestion permanentes et efficaces de la vie sociale.
Ce sont les femmes sahraouies qui ont mis sur pied les premiers camps de réfugiés en 1976 et qui les administrent depuis.

Elles gèrent plus de 80 % de la vie administrative dans les campements de réfugiés. Contrairement à ce qui se passe dans de nombreux camps de réfugiés, dans les pays confrontés à des conflits armés, où les femmes sont enfermées et subissent de nombreuses violences spécifiques, dans les camps des réfugiés sahraouis, c’est tout à fait différent.

Et les habitués de ces camps peuvent le confirmer. En effet, la femme, symbolisant le socle du dispositif des camps, y anime la vie quotidienne qui structure leur rythme. A ce titre, les femmes collectent et distribuent l’aide humanitaire.

Elles représentent la plus grande part du corps infirmier et professoral et sont chargées de l’entretien des tentes.

La femme sahraouie est aussi «maire». Elle détient également le pouvoir sur tout ce qui est matériel, notamment la tente qui demeure le cœur du foyer bien que son aspect ait évolué au fil des années.
La gestion quotidienne demeure, donc, féminine, aussi bien en ce qui concerne la maisonnée, comme l’organisation sociale le veut, ou la gestion des camps, comme dicté par l’organisation historique et politique.

Les habitués des camps des réfugiés savent que le point de départ chez «les familles d’accueil» passe inéluctablement par la «directrice du camp».

Cependant, cela ne veut dire aucunement que l’homme sahraoui ait perdu de son pouvoir. Enfin, c’est grâce à cette émancipation féminine dans les camps que les Sahraouiyate sont devenues des symboles, des exemples qui, en quelque sorte, représentent la «vitrine» de la modernité du Front Polisario et de la société sahraouie.

La femme sahraouie est en effet, devenue incontestablement l’icône de la lutte de l’ère moderne et était, d’abord, engagée dans la révolution contre l’occupant espagnol dans les années 70, puis contre l’occupation marocaine qui se poursuit toujours en violation de la légalité internationale.

Elle a également marqué sa présence distinguée dans la bataille politique, diplomatique et médiatique pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Y.O

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