Grève des magistrats : la surprise et le choix du timing

Grève illimitée des magistrats : le syndicat dénonce la main mise de l’exécutif.

Jusqu’où iront les magistrats dans leur protestation annoncée ?

Le bras de fer engagé entre ces derniers et le ministre de la justice Zeghmati intervient à un moment sensible où la crise politique persiste à entretenir le doute.

Et au chapitre des présidentielles , les magistrats ont un rôle clé à jouer.
Le timing de l’annonce pour une grève est aussi un facteur déterminant dans la donne politique.

En tous cas , il y a un lourd suspense qui plane. Tout comme le poids de cette colère exprimée par un corps de fonctionnaires qui surprend le département du ministère de la justice en optant pour ce recours de débrayage pratiquement .

Le syndicat national des magistrats, a annoncé dans communiqué rendu public, ce samedi 26 octobre, une grève illimitée à partir de ce dimanche 27 octobre.

Cette action, traduit la protestation contre le mouvement opéré par le ministère de tutelle dans le corps des magistrats et qui a touché près de 3000 juges.

Pour le syndicat, « ce mouvement a été expédié en moins d’une heure » et « opéré dans une chambre fermée » profitant de la situation réformiste que traverse le conseil de la magistrature » et « le dépassement de la tutelle de ses prérogatives.

Le communiqué ajoute que ce mouvement « n’est autre qu’une tentative de « déstabilisation des structures du syndicat national des magistrats ».

Il exige l’annulation pure et simple de ce mouvement « le gel de toutes les décisions issues de ce mouvement » et « la révision des textes juridiques actuels qui consacrent l’hégémonie du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire».

Le communiqué rappelle, les revendications socio-professionnelles, exprimés lors des réunions du 26 juin et 21 septembre de l’année en cours.
Le syndicat national fait référence à l’indépendance de la justice et les revendications du Hirak.

Si , lors du début du Hirak, le corps des magistrats est sorti aux cotés du peuple, en organisant des sit-in devant les cours de justice, ils se sont vite rétractés et rejoint leur postes de travail .
ce mouvement de protestation n’est autre pour certains juges, que une manière pour le maintien de privilèges qu’ils ont acquis en tissant des réseaux au niveau des régions où ils avaient exercé.

Plusieurs justiciables se sont plaints à la tutelle ou à l’inspection générale.
Des commissions d’enquêtes avaient abouti au rétablissement des justiciables dans leur droits.Le nombre effrayant de jugements annulés par la cour suprême dénote que parfois les jugements rendus obéissent au népotisme et aux coups de téléphone.

D’ailleurs, les magistrats et les avocats l’ont crié haut et fort « libérez la justice » lors des manifestations.

Abdellah DEBBACHE

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