Graves ruptures de médicaments anticancéreux : Des professeurs tirent la sonnette d’alarme…

Terrible situation que vivent les cancéreux, notamment les enfants face au manque chronique de médicaments.

Alors que les responsables du secteur multiplient les déclarations sur des projets à venir pour répondre aux besoins du pays en médicaments, la réalité est toute autre. Amère. Dure et dangereuse.

De leur côté, les professionnels , notamment les professeurs de médecine engagés sur ce terrain, sur cette triste réalité qui perdure dans les plus grands hôpitaux du pays à l’instar de ceux d’Alger, crient leur colère, leur désespoir devant ces pénuries de médicaments si indispensables au traitement de ces enfants.

Tel que rapporté par notre confrère TSA, c’est encore une fois le professeur Houda Boudiaf, chef de service oncologie pédiatrique au CHU Mustapha Bacha (Alger) qui lance l’alerte, en direction des responsables du secteur.

Elle dénonce cette rupture dangereuse des anticancéreux et crie sa colère face à une situation qui ne cesse de se répéter.

Elle relève que même des médicaments qui coûtent pas plus de…7 euros et qui sont tellement indispensables pour la survie des enfants demeurent introuvables.

« Bien souvent ce sont des connaissances et quelques associations qui nous aident à trouver ces produits…»

Devant cet état de fait, le sort et le traitement de ces malades sont compromis notamment en l’absence de la « vincristine» , ce produit sans lequel ni radiothérapie ou autre protocole de chimiothérapie n’est possible. C’est la panne. Le danger et le désespoir en plein cœur du plus grand hôpital du pays…

Cette réalité devrait en urgence interpeller le ministre de l’industrie pharmaceutique Ali Aoun ainsi que les responsables de la PCH (pharmacie centrale des hôpitaux) qui gèrent directement ce segment.

« On vit une période de pénurie, de rupture, d’indisponibilité. On ne sait même plus quel terme utiliser », avait affirmé le professeur cité par TSA ce mercredi.

« En tant que praticiens, nous n’avons pas le médicament et la drogue de chimiothérapie pour appliquer et respecter le protocole de chimiothérapie», a-t-elle déploré.

« Cela fait deux mois que nous n’avons pas un seul flacon de vincristine, qui est la drogue majeure pour traiter les hémopathies malignes et les tumeurs rénales. Hier encore, j’ai appris la rupture de deux autres médicaments, et je pense que la liste va encore s’allonger ».

R.A

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