Fin de mission pour l’ANDI : outil facilitateur de fraude fiscale et de détournement légalisé

La fraude , celle des surfacturations, n’aurait jamais été possible sans le…concours de l’ANDI!

Détournement en hors taxes !

Remplacée officiellement par l’AAPI (Agence Algérienne de promotion des investissements) , l’ANDI ( Agence nationale du développement des investissements) laisse de larges trous financiers dans les caisses du pays après avoir longtemps servi au détournement de l’impôt et de la taxe douanière ,  au nom de la loi…

Fin de mission pour l’agence nationale de développement des investissements ( ANDI) , une structure qui rappelle désormais tant de gabegie et toutes les dérives qu’à connues l’économie nationale , notamment le trésor public.

Le nouveau code des investissements enterre à jamais cette agence au triste palmarès , tant elle a servi d’outil «réglementaire» à une fraude légalisée , distribuant des milliers d’avantages pour de pseudos projets dont les auteurs ont pour certains fini devant les tribunaux.

Personne ne pourra évaluer concrètement le préjudice financier causé au trésor public par l’entremise de cette agence détournée, de par son fonctionnement obsolète et surtout opaque, de sa vocation d’outil  facilitateur des investissements.

Gérée à l’emporte pièce, elle distribuait des exonérations fiscales et para fiscales tels des cadeaux à des privilégiés du système et autres fraudeurs de seconde zone.

Sans contrepartie réelle qui devait engager  le bénéficiaire de ces avantages, l’ANDI se déclinait en instrument d’evasion fiscale qui agissait au nom des lois de la république.

Tout le monde , pouvait s’y engouffrer . Du petit trabendiste au grand baron.

Un semblant de dossier d’investissement ficelé , donnait droit à des milliards de franchise pour des projets qui ne seront jamais réalisés.

En l’absence de tout contrôle à posteriori , les listes des avantages accordés , les détournements de la TVA et autres taxes devenaient pratiquement une simple affaire d’amateur.

Une agence alibi pour des investissements alibis.

Le plus vaste courant de fraude , celui qui a lourdement pesé sur les finances du pays a été rendu facile notamment à l’importation.

L’essentiel des surfacturations  vient des importations d’unités de production et d’équipements d’occasion , dûment assortis des avantages de l’ANDI.

Ces machines, bien souvent des épaves sommairement maquillées et déclarées rénovées étaient importées uniquement pour justifier le transfert d’enormes sommes en devises .

Dans la manœuvre , le fraudeur jouissant de l’avantage fiscal et douanier n’aura aucune peine à surfacturer son importation. La vieille machine acquise pour quelques centaines d’euros va être surfacturée à des  centaines de milliers d’euros.

Dans la plupart des cas, il a été relevé que ces épaves sont acquises aux enchères de l’autre côté de la rive , à des prix dérisoires .

Les unités ainsi importées accèdent en Algérie après dédouanement accompli et finissent abandonnées dans quelques hangars. Ni les douanes et encore moins la banque qui procède au faramineux transfert en devises,  ne peuvent prétendre déjouer la manœuvre.

L’intérêt du bénéficiaire de l’ANDI étant de gagner des centaines de milliers d’euros avec la bénédiction des lois. Il ne fera jamais tourner les machines. Là n’est pas son but.

Fort de ces franchiss fiscales et parafiscales,  il dispose de cet atout de surfacturer toutes ses importations.

Cet état de fait qui a fait fureur dans ce milieu du business autour de la fraude fiscale et de la violation des règles liées au mouvement de capitaux a évolué grâce à impunité que procure l’avantage accordé par la dite agence.

L’absence de contrôle à posteriori et de l’accompagnement des projets dans leur réalisation a permis à certains d’amasser des fortunes en devises .

Le sujet est presque tabou. Les douaniers  ainsi que les opérateurs économiques le savent. Et gardent le silence…

ABN

 

 

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