Face à une opposition perdue: Bouteflika, seul contre ….personne

En réalité, il n’a jamais été question pour lui d’abandonner. Avril 2019 sera un alibi en règle pour le prolongement d’un état présidentiel chronique ayant pris ancrage à vie en 1999.

Bouteflika, seul, contre …personne. Quand les caméras avaient monté le gros plan sur sa main signant la loi de finances, Bouteflika a surtout transmis un message ! Il signe aussi sa prédisposition même inavouée à se porter candidat pour un 5 ème mandat.

Le système ne s’exprimant que par des schémas et des codes, l’énigme et les sous-entendus, l’image du président que l’on a voulu montrer, fut elle furtive, équivaut à un discours, une annonce, voire un signal, dans ce langage des signes adopté dans la haute sphère. Fin du feuilleton du report de l’échéance et de la prolongation du mandat .

Revirement total, le pouvoir ne veut prendre vraisemblablement le risque d’avoir à retoucher la constitution et d’ouvrir la voie au prolongement du mandat. Ce serait trop flagrant aux yeux de tous les observateurs notamment les américains qui ont déjà affiché leur intérêt à suivre de près le cours des présidentielles.

L’ambassadeur américain à Alger l’a suffisamment montré. Après avoir répandu le doute et laissé entretenir un suspens quant au sort des échéances, leur report, le probable retrait de Bouteflika, et à quelques jours de la convocation du corps électoral, tout le monde est pris de vitesse . Ce qui semblait être une tergiversation au sommet a fini par laisser place aux annonces .

Par la voix choisie du nouveau patron du FLN qui confirme le maintien du rendez vous d’avril . Ouyahia et Ghoul en feront de même. La constitution restera intacte pour l’heure ! L’opposition désarçonnée, prise au piège semble perdue dans ce débat, laissant le système manoeuvrer librement , traçant le chemin pour celui qui dans quelques jours annoncera officiellement sa candidature. Bouteflika sera seul sur le terrain.

Abdelkrim A

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