Éducation nationale: Deux jours de grève et des sit-in

Le bras de fer est désormais engagé entre le ministère de l’éducation nationale et le syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN).

« Depuis des années qu’on nous berne par des promesses », ont indiqué les membres du bureau national du syndicat.
Le SNCCOPEN passe à l’action ! La consultation entre le bureau national du syndicat et la délégation de la tutelle est « un coup d’épée dans l’eau », selon le président du syndicat.

D’où l’entame d’une grève de deux jours, aujourd’hui et demain, qui sera ponctuée par des sit-in au niveau des directions de l’éducation à travers les wilayas demain, lundi, à 10h. C’est ce qu’a annoncé hier Bahari Sid Ali, président du bureau national du SNCCOPEN, lors du forum du quotidien arabophone El Wassat.

Le président du syndicat des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale dit avoir avisé ses vis-à-vis du ministère du fait qu’ils ne sont pas habilités à répondre aux doléances des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur. En outre, Bahari Sid Ali a, dores et déjà, préparé la base du syndicat à «mener un mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendication ». Et ce, précise-t-il, après un «délai d’un mois d’attente et retour à la base » pour faire le point et décider de ce qu’il y aura lieu de faire.

Le bureau national du SNCCOPEN dénonce la fuite en avant de la tutelle, qu’il indexe, précisant à ses interlocuteurs désignés par le ministre, que la « consultation », à l’instar des rencontres de concertation tenues avec la tutelle, depuis près de huit ans, se sont soldées par un échec. Cependant, il n’est allé à la rencontre proposée par le ministre de tutelle, Mohamed Ouadjaout qu’à titre symbolique.

Le SNCCOPEN revendique, entre autres : «L’activation des primes pédagogiques et de documentation des laborantins, avec effet rétroactif, et ce, depuis leur intégration dans le secteur en 2012, une augmentation des salaires des corps communs, ainsi que l’annulation de la circulaire ministérielle sur le mode d’élection des comités de wilayas et comités nationaux.

Le président du syndicat a indiqué que le SNCCOPEN a intenté une action en justice contre le ministère de l’Education nationale (37 directions de wilaya) autour des œuvres sociales et saisi également la justice en ce qui concerne la rémunération des laborantins, privés de leurs primes depuis leur intégration dans le secteur.

En outre, il dénonce énergiquement la main mise sur les œuvres sociales du secteur de l’éducation des deux syndicats, l’UNPEF et CNAPEST. Plus de 70. 000 travailleurs contractuels exercent au sein de l’éducation nationale. « Notre syndicat ne dispose pas de siège, alors que les autres syndicats sont même dotés de subventions conséquentes. Nous on nous octroie 100.000 DA annuellement », fulmine-t-il.

A.Ben Ali.

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