Echéances électorales : L’argent, sous toutes ses formes est « banni »

Finis les financements « occultes » des échéances électorales en Algérie. Ainsi, le projet de loi qui vise à « moraliser les pratiques politiques et à assainir le déroulement des élections pour gagner en crédibilité et en représentativité, populaires, au sein des assemblées élues », a été largement débattu dimanche en Conseil des ministres présidé par le président de la République.

En effet, et après examen et approbation du projet d’ordonnance, présenté par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le président de la République a instruit le Gouvernement à l’effet de « bannir » dans toutes les étapes du processus électoral , l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, en concrétisation du principe d’égalité des chances entre candidats et de  moraliser  la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien Code électoral.

Dans ce sens, il a été recommandé le recours «impératif aux Commissaires aux comptes et Comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement », « la définition » avec précision, de la notion, des éléments et étapes de la campagne électorale ».

Aussi, il n’est plus question de l’exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales.

Les jeunes et les femmes de plus en plus encouragés .

Au terme du Conseil des ministres portant examen de deux projets d’ordonnance sur le Régime électoral et la détermination des Circonscriptions électorales, il a été décidé de la révision de la condition d’âge pour la candidature des jeunes et relèvement, à la moitié au lieu du tiers, de leur quota sur les listes électorales, l’augmentation, au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays et l’encouragement de la représentation de la femme, en parité et égalité, sur les listes électorales afin d’abroger le système des quotas.

Ce n’est pas tout. Pour les prochains rendez-vous électoraux, il est surtout question de la prise en compte du nouveau découpage administratif dans la répartition des sièges électoraux aux niveaux local et national ainsi que la condition des signatures en faveur des candidats indépendants et des partis politiques.

S’agissant du projet d’ordonnance modifiant et complétant l’ordonnance 12-01 déterminant les Circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l’élection du Parlement, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire a demandé son enrichissement avant son endossement, et ce, dans la limite des délais légaux relatifs à la convocation du corps électoral.

La scène politique en « effervescence » .

La plupart de nos partis politiques confirment leur volonté de participer aux prochaines élections législatives.
C’est, par exemple, le cas du parti El Karama. Mohamed Daoui qui a été désigné par ses militants, ce samedi 6 mars 2021, nouveau Secrétaire Général les appelle à « se préparer aux prochaines échéances électorales ».

Depuis Mila où il animait, samedi 6 mars 2021, un rassemblement de militants, Abou El Fadl Baadji, Secrétaire Général du FLN, promet un rajeunissement des cadres qui seront en campagne.

De son côté, le président du Mouvement El Bina a appelé, toujours ce samedi, mais depuis Batna, à « constituer des alliances pour l’Algérie et sa stabilité ». Abdelkader Bengrina soutient que « le choix électoral constitue l’unique moyen d’édifier une Algérie nouvelle et solide ».

Ayant formulé ses propositions pour le projet de loi électorale, le parti Ennahda préfère attendre la mouture finale du texte avant d’annoncer ses intentions. C’est ce qu’a déclaré, à la Chaine3 de la Radio Algérienne, son Secrétaire général Yazid Benaicha.
Le FFS joue également la carte du suspens, même s’il prône « le dialogue et la solution politique ».
« C’est le Conseil national du parti qui aura à débattre et à prendre position sur les prochaines échéances électorales, une fois convoquées », indique, dans une publication sur les réseaux sociaux, Samir Bouakouir, conseiller du premier secrétaire national du FFS.

Y.O

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer