Du 22 au 24 Août à Johannesburg: l’Afrique sera au coeur des BRICS…

Le niveau de croissance et d’extension économique que produit le groupe des BRICS suscite une appréhension avérée de l’Occident qui voit venir un nouveau système autrement organisé.
Au coeur de l’approche que développe la philosophie des BRICS, l’Afrique compte comme un acteur majeur qui fait partie des plans de développement de cette organisation.
La porte parole du ministère chinois des affaires étrangères l’a d’ailleurs souligné dans une déclaration faite à des médias russes.
Elle a affirmé que les pays membres des BRICS travaillent à développer des relations optimisées avec l’Afrique dans la perspective de nouer des liens basés sur le renforcement de la croissance économique , de la paix et la sécurité ainsi que la mise en place des meilleurs atouts pour une gouvernance de niveau.
Contrairement aux pays du G7 ou de l’Occident de manière générale , le groupe des BRICS considère l’Afrique comme un partenaire et affiche dans sa direction un esprit de partage et d’échanges.
Les ressources naturelles et autres avantages qu’offre ce continent notamment en matière de produits sensibles , voire stratégiques tel l’uranium ont longtemps nourri une exploitation hors normes , de la part de puissances européennes sans réelle production de valeur ajoutée pour les pays africains.
Au sein des BRICS la politique prônée en direction de l’Afrique s’affiche diamétralement opposée à celle qui a tant fait courir l’occident .
Les forums Afrique-russie et les rencontres de haut niveau entre dirigeants africains avec les chinois démontrent la naissance d’une vision équitable portée pour le continent et ce tel que l’a d’ailleurs souligné Vladimir Poutine. Ce dernier n’a pas caché sa volonté d’aller chasser l’occident d’un continent dont les populations commencent à manifester un sentiment anti européen et spécialement hostile à la France.
Au milieu de ce nouveau schéma qui se redéfinit , l’Algérie reprend les cartes en main pour s’imposer comme incontournable dans l’échiquier africain et régional.
Si les grandes puissances le reconnaissent après les récents voyages officiels du président Tebboune en Russie et en Chine, suivi par la visite de Ahmed Attaf à Washington , les BRICS de leur côté , s’investiront à s’associer avec un partenaire de premier rang au nord de l’Afrique.
Les chances algériennes pour gagner un premier statut de membre observateur des BRICS se confirment au gré des bouleversements que connait toute la région.
Économiquement parlant, les indicateurs de l’Algérie mettent en avant des méga chantiers à ouvrir, une croissance qui revient, 225 milliards de dollars de PIB , plus de 4100 dollars de revenus par habitant , zéro dette et surtout 36 milliards de dollars sur la table des partenariats avec les Chinois.
Au chapitre du développement humain, le récent classement établi par le PNUD fait ressortir l’Algérie , première au Maghreb avec une note portant mention «élevée» de 0,745 d’indice de développement humain (IDH) et 3 ème en Afrique, après l’île Maurice et les Seychelles.
Du 22 au 24 Août prochain, le sommet des BRICS de Johannesburg devra statuer sur plusieurs candidatures , dont l’Algérie, l’Argentine, l’Iran, Égypte et Arabie Saoudite . En tout 20 pays veulent rejoindre le groupe.
Au menu du sommet également, la mise en place de moyens et systèmes de paiement qui puissent permettre aux échanges de se libérer progressivement de la domination du dollar, d’une part et du système interbancaire classique, le Swift , en l’occurrence.
A.A