Don d’organes : Un acte à vulgariser

Des participants au second jour des 5èmes Journées internationales de l’éthique médicale ont souligné, samedi, à Oran, l’importance de sensibiliser et de vulgariser, dès le plus jeune âge, l’acte du don d’organes après la mort et son rôle pour sauver la vie des autres.

Dans ce cadre, Belhadj Rachid, président de l’Académie algérienne pour le développement des sciences médico-légales et chef du service de médecine légale au CHU Mustapha-Pacha d’Alger, a déclaré en marge de cette rencontre, « qu’il est inévitable de recourir aux programmes scolaires pour insuffler une culture du don aux générations futures ».
Il a estimé que la solution est dans la sensibilisation des générations futures, car, selon lui, le problème ne réside pas dans les compétences, les infrastructures et les moyens, mais « c’est plutôt un problème de mentalités ancrées dans la société qui fait qu’une personne s’abstienne de donner ses organes après la mort et fait en sorte que sa famille s’en abstienne également ».

Le Pr. Mahmoud Benatta, chef du service d’urologie au CHU d’Oran a rappelé, pour sa part, que le nombre limité de donneurs a poussé des pays développés à chercher des organes de donneurs en état de mort cérébrale.

« La mort cérébrale est irréversible. Le don de personnes en état de mort cérébrale peut sauver la vie d’autrui », a-t-il souligné, ajoutant qu’un don « multi-organes » en cas de mort cérébrale peut sauver au moins cinq personnes. En Algérie, la législation autorise le prélèvement des organes sur une personne cliniquement morte si elle avait donné son accord personnel avant le décès ou sous condition de l’accord de la famille après le décès, rappelle-t-on.

De son côté, Pr. Salim Boumeslout, chef du service de médecine légale au CHUO, a souligné l’importance de sensibiliser à l’importance du don dès le plus jeune âge, mettant en exergue le rôle que peuvent jouer certains secteurs dont celui de l’Education, des Affaires religieuses, de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique pour garantir le succès de cette opération.

Sur le plan religieux, il a rappelé que la question a été tranchée depuis 1985, date au cours de laquelle le défunt cheikh Ahmed Hamani avait émis une fatwa autorisant le prélèvement d’organes sur une personne cliniquement décédée, à condition que l’intéressé ait donné de son vivant son consentement ou en cas d’approbation de sa famille après sa mort.
Les travaux de la seconde journée de cette rencontre organisée par l’Observatoire du handicap, de la réadaptation fonctionnelle, de l’éthique de la santé et le Service de médecine légale du CHUO ont permis de mettre la lumière sur le don et la greffe d’organes, des évolutions dans le monde de la génétique, sur les technologies modernes, la santé électronique et autres.

La manifestation scientifique a enregistré la participation de près de 300 spécialistes de divers établissements hospitaliers du pays ainsi que de spécialistes de différents pays comme la Tunisie, la France et la Suisse, rappelle-t-on.

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