Crise politique: interface floue du panel de diaogue

Par docteur Rafik Alloui
Le panel du dialogue et de la médiation «n’est qu’une interface» a déclaré son coordinateur Monsieur Karim Younes à l’occasion de l’installation du comité des sages le 16 Août 2019.
Il a rajouté en outre que: «le panel ne
parle pas au nom de l’Etat ni du Hirak ».
Alors, interface entre qui et qui?
Sachant qu’une interface se définit
comme étant la frontière de communication entre deux entités.
Que l’on veuille ou non donc, le panel parle au nom de l’Etat et du «Hirak» en se plaçant comme porte-voix entre les deux parties.
Réussira-t-il cette mission d’interface ?
A l’heure actuelle, rien ne semble présager la réussite d’une telle mission tant les défis se multiplient par le refus du «hirak» d’une part, et la plupart des personnalités nationales et politiques d’autre part, aggravés par l’absence de coordination entre les différents acteurs concernés par la crise que vit notre pays.
L’interface qui peut réussir ,à mon avis, doit s’établir entre la science et la politique encadrée par une structure de gouvernance efficace afin de promouvoir des interactions optimales entre les parties concernées.
En effet, cette structure peut jouer ce rôle d’interface grâce aux connaissances opérationnelles des acteurs non étatiques, de chercheurs dans le domaine de la transitologie qui est l’étude du processus de changement d’un régime politique à un autre, notamment d’un régime autoritaire vers un
régime démocratique.
Une interface science-politique dynamique peut être un instrument essentiel pour mobiliser les acteurs appropriés en vue d’atteindre les objectifs d’une transition démocratique consolidée et pour, surtout élaborer la prise de décisions bien informées.
En Algérie, les preuves scientifiques ne sont pas bien souvent exploitées par les décideurs politiques, ce qui a fait apparaitre un écart global des liens, et qu’il est temps de les rétablir .
A bon entendeur

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