L’après Covid19 en Algérie : Risque de coma économique…

En excluant-pour des raisons évidentes  de souveraineté- le recours à l’endettement extérieur afin d’affronter la crise financière, inéluctablement annoncée, les pouvoirs publics disposent-ils de solution de rechange?

Une alternative moins coûteuse ?

Assurément oui. Mais une seule solution s’impose de fait même si l’on semble quelque peu embarrassé à la concevoir. Celle ci, garantit la souveraineté et néanmoins tord le cou aux bonnes pratiques de gouvernance.

La planche à billets, la planche de salut, ultime recours ne pouvant être contourné.  Ni par les plus optimistes ni par les visions ambitieuses des meilleurs experts.

Doublement impactée, crise sanitaire et choc pétrolier, l’économie algérienne bâtie sur la seule odeur d’une ressource volatile se retrouve davantage fragilisée par plus d’une année d’incertitude qui a gagné la sphère des affaires.

Avec moins de 62 milliards de dollars de réserves de changes, un baril au mieux de ses cours côté à moins de 30 dollars et un risque de ventes à pertes pour cette ressource qui a touché les fonds, l’horizon se décline sombre.

Un secteur économique public totalement desarticulé, une stratégie qui tarde à se mettre en place, des groupes privés en proie à la suspicion , le tableau dont hérite le président de la république ne peut suggérer d’autres moyens que ceux que la vérité va dicter : dévaluation de la monnaie nationale et de sérieuses coupes budgétaires dans plusieurs secteurs dont l’intérêt économique n’est pas évident.

Au mieux, hors hydrocarbures, le pays exporte moins de 2 milliards de dollars .

Le scénario s’aggrave également pour les recettes pétrolières notamment avec la réduction des 200.000 barils jours et l’absence de visibilité quant à la reprise des cours.

Même si Tebboune tient à sauvegarder la dimension sociale de la politique qu’ il défend en faveur des plus démunis, sa feuille de route connaîtra un chamboulement profond.

L’ambition affichée au départ de son mandat se heurte à ce triste contexte.  Le retour à la machine à billets en attendant des jours meilleurs . Le flottement ne peut épargner un coût social avec les pertes d’emplois et la détérioration du pouvoir d’achat au lendemain de mesures que l’on devra impérativement prendre . Elles seront douloureuses mais nécessaires.

L’après Covid 19 est déjà  en train de se profiler.  Et il est loin d’être rassurant.

ABN

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer