Consultations politiques : Qui remplacera Djerrad ?

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu ce samedi, dans le cadre des concertations politiques élargies en vue de la formation du Gouvernement, le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji et une délégation de représentants des indépendants, conduite par Abdelwahab Aït Menguelet.

«J’ai été reçu par le Président de la République dans le cadre des consultations entamées samedi, sur la base des résultats des élections législatives, le parti du FLN ayant remporté la première place avec 98 sièges», a déclaré M. Baadji au terme de cette rencontre.

M. Baadji a indiqué avoir présenté, lors de l’audience, la vision du parti concernant le prochain gouvernement et l’Assemblée populaire nationale à la lumière des résultats des élections législatives du 12 juin.

Ces résultats ont donné lieu, faudrait-il le noter, à une Assemblée issue d’une minorité, (23% seulement des Algériens se sont rendus aux urnes le 12 juin).

Aussi, aucun parti ne pourrait vanter « la majorité absolue », même le FLN qui a pourtant « crié » victoire avant même l’annonce définitive des résultats des législatives. L’ex parti unique a vu même le nombre de sièges obtenus à l’APN, «chuter » de 105 à 98. Il est suivi par les indépendants avec 84 sièges.

Autrement dit, les consultations entamées ce 26 juin, par le président de la République avec les partis politiques vainqueurs au scrutin législatif de 12 juin, n’est que simple formalité.

Le président Tebboune pourrait en effet se passer « de l’avis » des formations politiques dans la formation du futur Gouvernement. Le SG du FLN le sait pertinemment.

D’ailleurs, il s’est montré « trop vigilant » quant aux choix de ses « réponses » aux journalistes, lors de sa conférence de presse, juste après sa rencontre avec le chef de l’Etat.
« Nous avons soumis des propositions au président de la République. Le contact sera maintenu avec lui durant les prochains jours afin que nous participions au prochain gouvernement», a-t-il dit à ce propos.

Quid de la nomination du Premier ministre ? « La décision revient au président de la République », répond Abou El Fadhl Baadji.

Une réponse vague certes, mais qui en dit long sur le « choix » du président la République quant à cette question précise.
Une question que se posent d’ailleurs bon nombre d’Algériens. Djerad serait-il reconduit? Et ses ministres?

Pour l’heure, on n’en sait pas trop mais ce qui est par contre certain, c’est que la situation de crise multidimensionnelle que traverse le pays, aggravée par une crise sanitaire due au coronavirus laisse présager une « sage » décision.

Quoi qu’il en soit, le président Tebboune s’est à maintes reprises, montré insatisfait de l’action du Gouvernement Djerad.
En janvier dernier, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre l’Allemagne pours des soins, il avait surtout laissé entendre que dans le «Gouvernement, comme on l’a dit, il y a du bon et du moins bon».

Quelques jours auparavant, le chef de l’Etat a exprimé en Conseil des ministres, son mécontentement de la gestion de certains dossiers relatifs au développement dans les zones d’ombre, la gestion du secteur bancaire, les finances, la culture, l’agriculture et les mines…

En effet, certains de nos ministres se sont illustrés par leurs échecs dans la gestion, chacun dans son secteur. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à même, susciter la colère des citoyens de par des déclarations irresponsables, alors que d’autres se contredisent ne sachant sur quel pied danser.

Les exemples ne manquent pas.

Y.O

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