Colère de Tebboune : Le jour d’après…

Le chef de l’État est en colère. Et c’est l’agence officielle APS qui a tenu à rapporter cette information . À quelques semaines du mois de jeûne, à la veille de l’anniversaire du hirak et au lendemain d’un conseil des ministres.

48 heures après l’annonce de cette colère dont il est attendu une capitalisation au profit du bien être général, le citoyen s’attend à une suite.

Changement de stratégie, changement de gouvernement ou du moins une partie des effectifs de l’exécutif dont l’action s’est révélée en deça des objectifs de départ.

À quoi donc faudra-t-il s’attendre et que devrions nous espérer au lendemain du mécontentement manifeste du premier magistrat du pays contre l’action « lente » de son équipe, son gouvernement, des hommes auxquels il a lui même confié cette mission de traduire sur le terrain , une feuille de route censée apporter la sérénité,le  développement et le bien être?

Abdelamadjid Tebboune a usé de termes forts pour illustrer l’intensité de sa colère.

La dépêche de l’APS intervient au lendemain d’un conseil des ministres et livre ainsi une image de ce qui a dû se dérouler au cours de cette réunion présidée par le chef de l’État et dont il était attendu d’aborder les préparatifs du mois de ramadhan, entre autres dossiers traités.

Tebboune évoque « l’élasticité» des échéances et des délais présentés par ses ministres. Il cite les cas de chiffres «approximatifs» et l’imprécision de certaines démarches ainsi que le «laxisme» relevé .

Aux premiers rangs des départements qui ont nourri la colère du président , c’est le ministre du commerce qui semble gagner  « l’honneur»  d’être en tête de liste.

l’État du marché des produits de large consommation , les perturbations sur la distribution des aliments de base, l’envolée des prix , la rareté, ainsi que les restrictions des voies d’approvisionnement du pays sont autant de symptômes qui suffisent largement à mettre un nom sur l’échec et sur le promoteur de cette politique.

Tebboune ayant déclaré qu’il n’a jamais ordonné ces restrictions qui frappent les importations, ajoutant qu’il part du principe universel qu’aucun pays au monde ne peut vivre en autarcie où se targuer d’atteindre un état d’autosuffisance.

Message bien reçu au niveau du département de Kamel Rezzig.

Le chef de l’État évoquera également les cas de démolition d’habitations . Il dira qu’il n’a jamais été question de passer à la démolition tant que ces habitations sont finies et occupées , en précisant que ses instructions consistaient plutôt à veiller à ce que de telles situations ne se reproduisent plus à l’avenir.

Certains Walis et responsables locaux sont désormais mis devant leurs responsabilités.

C’est un véritable désaveu de l’action de toute une équipe qui transparaît clairement de cette dépêche APS.

Le président se démarque franchement de ces quelques décisions à résonnance impopulaire. D’autant qu’elles interviennent , hasardeuses , toutes en contradiction avec le sens  d’une démarche qui se voulait porteuse de cette nouvelle approche qui prône l’objectif de la sécurité alimentaire.

Le président de la république a en outre rejeté l’offre de ses ministres sur les délais proposés pour la réalisation des lignes stratégiques de chemins de fer devant relier les mines de phosphate de Tebessa aux wilayas limitrophes et celles de Gara Djebilet de Tindouf vers Béchar.

Il a ordonné de considérer l’urgence de ces réalisations et d’en accélérer la cadence…

Un autre dossier qui illustre le déphasage entre la vision et l’action.

Maintenant que la dure réalité est parvenue sans retouches ni maquillage au plus haut niveau de décision , à la veille d’un souvenir historique ( 22 février) de ce sursaut populaire  qui a libéré le pays d’un certain désastre , la clé demeure  entre les mains du chef de l’État…

K.A

 

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