Benabderrahmane: Le texte de loi de finances 2022 «consacre la préservation du caractère social de l’Etat».

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, ce mardi, que le texte de loi de finances 2022 consacrait la préservation du caractère sociale de l’Etat, notamment à travers la rationalisation de l’appui en ciblant exclusivement les catégories démunies.

Répondant aux questions des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat autour du texte de loi de finances 2022, M. Benabderrahmane a fait savoir que ce texte a porté sur «le maintien de l’appui aux catégories démunies et la rationalisation de cet appui d’une manière permettant de garantir la préservation du caractère social de l’Etat énoncé dans la Proclamation du 1e novembre que nous devons tous mettre en œuvre et respecter».
Le Premier ministre a assuré que le texte de loi s’inscrivait dans le cadre des efforts visant la création d’une dynamique économique nationale, la promotion de l’acte d’investissement ainsi que la régulation et le renforcement des efforts de l’Etat dans le domaine de la politique sociale au profit de toutes les catégories sociales, ce qui n’est pas une tâche facile, d’autant qu’il intervient dans une conjoncture économique nationale et internationale difficile».

Concernant l’année 2022, l’accent a été mis sur le renforcement des mesures approuvées par le Gouvernement en application des décisions du président de la République en vue de «stimuler et diversifier l’activité économique pour relancer la croissance, réduire la dépendance aux hydrocarbures, rétablir les équilibres financiers de l’Etat à moyen terme et assurer la soutenabilité budgétaire de l’Etat».

Par ailleurs, M. Benabderrahmane a affirmé que le financement du déficit budgétaire attendu dans le cadre de la loi de finances 2022 se fera «exclusivement» en recourant à des mécanismes de financement internes, tout en excluant le recours à l’endettement extérieur.

Dans ce cadre, il a expliqué que le gouvernement recourra, pour combler le déficit budgétaire, au financement bancaire et au marché financier intérieur et au prélèvement du Fonds de régulation des recettes, compte tenu des prévisions indiquant que les prix du pétrole continueront de se redresser par rapport à un prix de référence de 45 dollars dans le budget de l’année prochaine, tandis que les prévisions internationales indiquent une stabilité dans les prix du pétrole autour de 70 dollars sur le marché.

S’agissant du dégel des projets d’infrastructures, le Premier ministre a indiqué que le dégel des projets d’infrastructure réalisés à plus de 50% se poursuivait, en tenant compte des capacités financières de l’Etat et de la faisabilité des projets, considérant que le lancement de projets d’équipements publics «sans étude ni maturation», compte parmi les principales raisons du «déficit budgétaire énorme que nous enregistrons actuellement».

Sur ce point, le Premier ministre a indiqué que «les niveaux de réévaluation des projets publics pour la période 2005-2019 s’élevait à plus de 8.700 milliards de DA».

Concernant l’emploi, le Premier ministre a indiqué que le retard accusé dans le processus d’insertion des bénéficiaires du dispositif d’insertion professionnelle par rapport au tableau tracé, est le résultat de la situation épidémiologique causée par la pandémie de Covid-19 que le pays a connue.

M. Benabderrahmane a également précisé que, dans le texte de loi de finances 2022, une affectation de 91,8 milliards de dinars a été allouée pour prendre en charge 152.582 bénéficiaires qui n’étaient pas intégrés en 2021.

Il a rappelé que le gouvernement a décidé, suivant les orientations du Président de la République, d’achever toutes les procédures liées à l’insertion de ces catégories, déclarant «qu’il est de notre devoir de fournir tous les moyens d’insertion afin qu’ils puissent vivre dans la dignité» et que «le gouvernement accorde une attention et un intérêt particulier à leur insertion dans des postes qui répondent aux normes de recrutement».

Concernant l’inclusion financière, le Premier ministre a annoncé l’ouverture d’agences d’assurance Takaful, avant la fin de l’année en cours.
Il a également annoncé l’intégration du Fonds de développement du Sud (FDS), après sa fermeture à la fin de l’année en cours, dans le compte de gestion des opérations d’investissements publics, révélant la mise en place d’un programme spécial pour le développement des zones frontalières.
S’agissant du foncier industriel, agricole et touristique, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement finalisait les «dernières retouches» pour la récupération du foncier non exploité en vue de sa redistribution aux «véritables» investisseurs.

La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux «intolérables», a indiqué Benabderrahmane, soulignant la détermination de l’Etat à améliorer le recouvrement fiscal.
Entre autres réalisations obtenues en la matière, le Premier ministre a rappelé la création d’une Direction des Grandes Entreprises (DGE), chargée de la gestion des dossiers fiscaux des grandes entreprises et des compagnies pétrolières, ainsi que la réception de 40 centres d’impôts (CDI) sur 56 centres chargés de la gestion des dossiers des moyennes entreprises, et de 132 centres de proximité des impôts (CPI) sur 250 centres programmés.

R.N

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