Atteinte à la vie privée des enfants : Les chaînes TV rappelées à l’ordre

De nombreux dépassements relatifs à l’exploitation de l’enfant et à l’atteinte à son intégrité morale ont été constatés sur les réseaux sociaux et les chaines audiovisuelles privées, a révélé le ministère de la Communication ce lundi, dans un communiqué rendu public.

Ce n’est plus tolérable.

Le département de Ammar Belhimer et l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) veulent y mettre un terme.

Ainsi, des poursuites judiciaires seront dorénavant « engagées à l’encontre des chaines de télévision privées et d’autres supports médiatiques tels que les réseaux sociaux, qui portent atteinte à la vie privée des enfants et les exploitent ».
«Nous exhortons les producteurs, journalistes et animateurs à observer scrupuleusement cet interdit. Faute de quoi, le ministère de la Communication et l’Autorité de régulation de l’audiovisuel engageront les poursuites judiciaires contre qui de droit pour mettre fin à ces pratiques», indique en effet, un communiqué commun du ministère et de l’ARAV.

Selon le communiqué, «les préjudices immédiats ou à venir sur son comportement sont incommensurables, cela est connu de tous. Toutefois, la circulation de vidéo sur les réseaux sociaux (Facebook et YouTube) et des chaines de télévision algériennes privées, parallèlement à la généralisation des recours des journalistes aux déclarations des enfants, notamment, lorsque ces derniers ont des liens de parenté ou de voisinage avec des victimes de disparition, d’enlèvement ou d’homicide, témoignent d’une violation flagrante et criminelle des droits de l’enfant».

Le ministère de la Communication et l’ARAV rappellent, dans leur communiqué commun, qu’en vertu de l’article 10 de la loi 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant, il est «interdit, sous peine de poursuites pénales, l’utilisation de l’enfant dans des spots publicitaires, des films, des photos ou d’enregistrements sous quelques formes que ce soit, sans l’autorisation de son représentant légal et en dehors des heures de scolarité conformément à la législation et la réglementation en vigueur».

«Ladite loi prévoit, dans les articles 140 et 141, des sanctions pénales en cas d’atteinte à la vie privée des enfants et leurs exploitation à travers tout moyen de communication sous toutes formes à des fins contraires aux bonnes mœurs et à l’ordre public».

Y.O

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