Appels à la grève lancés par des organisations syndicales : le Ministère du Travail met en garde

Les appels lancés ces derniers jours, par des organisations syndicales activant principalement dans la Fonction publique à des mouvements de protestations, ont fait réagir le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Dans un communiqué rendu public, ce jeudi, le ministère affirme en effet, avoir constaté «ces derniers jours, la diffusion de communiqués par voie de presse et sur les réseaux sociaux, émanant de certaines organisations syndicales activant principalement dans la Fonction publique, regroupées au nom d’une coordination dénommée +Syndicats Algériens du Secteur de la Fonction Publique (SASFP)+ et d’une organisation dénommée +la Confédération des syndicats algériens (CSA)+ ».

Ces organisations syndicales envisagent, pour appel, d’organiser un mouvement de contestation les 26 et 27 avril, pour « revendiquer notamment l’amélioration du pouvoir d’achat».
Il s’agit d’une « démarche qui vient exprimer la colère des travailleurs », écrivaient les syndicalistes dans un communiqué.

La possibilité de radicaliser le mouvement a été également évoquée puisque « le Gouvernement n’a pas pu juguler la hausse des prix et à mettre fin à la dégradation des services publics ».
Sauf que département de Youcef Chorfa, rappelle que ces organisations syndicales notamment la Confédération des syndicats algériens (CSA)+ «n’a pas reçu à ce jour le récépissé d’enregistrement de sa déclaration de constitution lui permettant d’activer légalement et ce, pour non-conformité du dossier aux dispositions de la loi n 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical».

Idem pour la coordination syndicale dénommée +Syndicats algériens du secteur de la Fonction publique (SASFP)+ qui «n’est pas une organisation syndicale reconnue au sens des dispositions de la loi n 90-14 sus-citée et, par conséquent, tout mouvement initié par cette coordination est une violation des dispositions légales en vigueur en matière d’exercice du droit syndical».

Ainsi dire, pour le ministère du Travail, l’appel à une grève nationale dite de +solidarité+ impliquant «immanquablement un ralentissement de l’activité économique et pouvant porter atteinte aux besoins essentiels de notre société, ne peut être favorable à la recherche de la consolidation et du renforcement de la préservation d’un climat social serein et d’un dialogue social véritablement inclusif dans lequel se déroulent et s’exécutent les devoirs et obligations des parties à la relation de travail, dans le respect des dispositions législatives et règlementaires la régissant», a souligné le ministère.

Le ministère rappelle que l’exercice du droit de grève est «consacré dans la Constitution et encadré par les dispositions de la loi n 90-02 du 6 février 1990, modifiée et complétée, relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève», précisant «ce droit doit s’exercer, néanmoins, dans le respect de la procédure légale, notamment après épuisement des procédures préalables de prévention des conflits collectifs (réunions périodiques, conciliation et éventuellement la médiation)».

Aussi, les organisations syndicales qui se prononcent sur une grève «doivent être enregistrées légalement et remplir les conditions de représentativité conformément aux dispositions de l’article 38 alinéa 2 de la loi n 90-14 susvisée», note la même source.

Face à ces situations, les organisations syndicales concernées «prendraient la responsabilité, soit d’appeler les travailleurs et les fonctionnaires à une grève nationale solidaire contraire aux dispositions de la loi, soit de commettre des actions de contestation se traduisant par une atteinte à la liberté de travail et à la continuité des services publics. Ces actions pourraient donner lieu à la prise de mesures conformément à la règlementation», prévient le ministère.

Y.O

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