Ali Benflis perdu entre l’appel de Décembre et celui du hirak: Il piège son propre élan !

Il est vrai que sur les cinq candidats de l’élection controversée du 12 Décembre, Ali Benflis peut sembler comme le plus apte à représenter un minimum de  sérieux, dégagé par sa stature de potentiel homme d’État.

Cependant , il s’est laissé entraîner par des  contradictions qui piègent sa démarche en se déclarant engagé dans le sauvetage du pays et en présentant ce choix comme le résultat d’une mûre réflexion où Benflis avait mis sur la balance , d’un côté, l’appel du devoir et de l’autre, la non participation à l’élection.

C’est du moins ce qu’ il explique pour justifier sa candidature .

Ali Benflis ne sait plus si cette élection sera loyale et transparente.

Il prend soin de dire qu’ elle lui semble acceptable en référence aux préparatifs et instruments d’organisation mis en place .

Malgré ce doute, il s’engage!

Par ailleurs, il enfonce le clou et se dit dans l’incapacité de savoir si le pouvoir a déjà fait son propre choix .

Benflis avoue ignorer si le jeu n’est pas déjà réglé d’avance . Auquel cas , il omet de mentionner qu’il ne servirait finalement qu’ à un rôle de caution pour cette élection dont les tenants du pouvoir tentent d’en faire à tout prix une clé de sortie de crise, alors que le mouvement populaire s’oppose massivement et avec pacifisme à ce qu’ il qualifie de mascarade.

Benflis étonne dans son raisonnement.  Il se lance dans  » une bataille  » à laquelle sa candidature apporte caution, et dans le même temps, il affiche des réserves et des inconnues sur le déroulement de la compétition.

Ce mercredi, dans une salle suffocante du journal El Hiwar,  sa rencontre avec la presse a tourné à une série de questions  » amicales  » posées par un service de  » presse choisie  » .

Il fallait des  journalistes figurants, cependant sans micros.

La transparence du libre jeu de questions-réponses n’était pas au rendez vous de cette sortie du candidat Benflis . Celui là même qui promet tant de libertés à la presse.

Il y avait par contre, celui qui a tenu à monopoliser le micro ,à la faveur de privilèges non identifiés, Slimane Bakhlili reconverti en  » journaliste  » comme il a voulu le souligner, après sa malheureuse  tentative de candidature .

Il a posé toutes les  » bonnes questions  » !

Sortie maladroite de Ali Benflis.

Avec Bakhlili il s’est retrouvé plus écrivain que candidat.  Passant de Hugo à Maupassant, il etait à deux doigts d’oublier l’enjeu politique du pays.

ABN

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