Son frère l’affirme :« Ali Ghediri n’a pas refusé la grâce présidentielle »

Contrairement à ce qui est répandu depuis février dernier, Ali Ghediri n’a jamais refusé la grâce présidentielle décidée par le Président Abdelmadjid Tebboune.

Son frère cadet s’exprime pour la première fois. Hocine Ghediri affirme que l’ancien candidat à la présidentielle annulée du 18 avril 2019, incarcéré depuis le 13 juin de la même année, « n’a jamais refusé la grâce présidentielle ».

« C’est une mesure de clémence et si elle lui a été tendue, il ne l’aurait pas refusée », a-t-il déclaré ce jeudi 1er avril, dans une interview accordée au journaliste freelance Mahrez Rabia. Le frère de Ali Ghediri ajoutera que « s’il en a été exclu (De la grâce), c’est une autre histoire ».

Pour rappel, le chef de l’Etat a décrété le 18 février dernier une grâce présidentielle en faveur de dizaines de détenus d’opinion et du Hirak.

Dans la famille, poursuit Hocine Ghediri qui est militaire à la retraite depuis 2017, « on ne digère pas cette injustice et cet arbitraire ». « On se sent impuissant face à sa situation », lâche-t-il.

Pour lui, le dossier de son frère « est vide ». « On lui reproche d’avoir atteint au moral des troupes ; un chef d’inculpation qui manque de preuves », estime-t-il, s’appuyant sur l’avis des avocats de la défense qui sont « unanimes » à dire que le dossier « ne tient pas debout et qu’il il n’y a pas de preuves ». De plus, soutient Hocine Ghediri, «l’institution militaire n’est pas si fragile que ça pour que Ali Ghediri sape son moral avec de simples déclarations ».

Appel au Président Tebboune

Le frère de Ali Ghediri s’est directement adressé au président Abdelmadjid Tebboune pour se pencher sur son cas. « Je lance un appel au premier magistrat du pays pour qu’il prenne en considération la situation de Ali Ghediri, pour qu’il soit libéré », a-t-il déclaré, souhaitant que son frère « puisse passer le mois de ramadhan en famille ».

Sur un autre plan, Hocine Ghediri a appelé les algériens à « ne pas faire l’amalgame » des choses. « Ce n’est pas parce qu’il (Ali ghediri) a été militaire qu’il ne soit pas traité en tant que citoyen. C’est un détenu d’opinion et un détenu politique, incarcéré pour ses idées. Il faut le soutenir pour qu’il soit libéré », a-t-il plaidé.

Aziz.T

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