Sami Agli, président de la CAPC (confédération algérienne du patronat citoyen) : « Il faut lever tout type d’autorisation à l’export »

Le président de la CAPC, Sami Agli, a souligné le rôle « crucial et prépondérant qu’auront les prochains parlementaires, en légiférant en faveur d’une relance de l’économie, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale.

Il a estimé, en outre, qu’il y a « urgence d’assainir le dossier du foncier industriel», tout en plaidant pour une décentralisation de sa gestion.

« Il est plus judicieux de revenir à la gestion et l’étude des dossiers au niveau des wilaya », a-t-il indiqué.

Quant à l’éventualité de centraliser, une nouvelle fois, le traitement des dossiers du foncier au niveau d’un organisme national, l’invité de la radio Ch 3, a jugé que la « priorité de l’heure est de débloquer l’étude des dossiers », expliquant que le chef d’entreprise, aujourd’hui, est « coincé» entre deux départements, celui de l’intérieur et de l’industrie.

Sur l’épineux dossier de l’industrie automobile, l’invité de la radio nationale a estimé que « trop de temps a été perdu pour éclaircir ce dossier en prenant des décisions claires et tranchées : «L’économie est intimement liée à la clarté des textes », a-t-il indiqué. A ce titre, il s’est interrogé : « Est-ce produire des véhicules est un gage de santé pour une économie ? Et de répondre dans la foulée : « Des économies ne produisant pas des véhicules dans de nombreux pays et sont très performantes. En économie, il faut savoir poser les bonnes questions », explique-t-il en outre.

« Les attentes sont énormes du coté du patronat et des chefs d’entreprises, face à ce challenge crucial du renouveau économique de l’Algérie », a-t-il souligné, réitérant que la prochaine législature ne chômera pas, tellement les attentes sont nombreuses.

Sollicité à donner un avis sur le fait que les partis politiques ont accordé une importance prépondérante au secteur de l’économie, lors de la compagne électorale en vue des élections du 12 juin prochain, le président de la CAPC s’est voulu net et précis à ce sujet : « La pire des décisions prises en Algérie, est une décision prise en pensant politique sans  songer à l’impact économique qu’elle suscite», a-t-il noté.

Par ailleurs, il a tranché en faveur de l’assainissement de l’arsenal de lois en faveur de l’investissement public, privé et même étranger. «C’est une priorité, voire même une urgence de l’heure », a-t-il indiqué.

« La création de richesse est intimement liée à l’environnement économique et le temps que prend l’administration à traiter les dossiers. Personne n’a évalué le cout de ce temps, son impact sur l’économie nationale et sur le retard qu’il engendre », explique-t-il, signalant que, c’est dû parfois par à « l’incompréhension des textes, l’attente de promulgation de lois et leurs contradictions ».

Il a indiqué qu’il y a nécessité d’« aller vite dans l’éclaircissement des lois et l’accompagnement des chefs d’entreprises pour favoriser la création de richesses ».

A ce titre, il affirme que les chefs d’entreprises «sont en attente d’une législature attractive et non répulsive à l’investissement dans le cadre des standards internationaux ».

Dans ce sillage, Sami Agli a rappelé que la composante des entreprises de notre économie est en majorité des PME et des TPI à 95 % qui, donc, n’ont pas une trésorerie fortifiée pour tenir au tsunami de la crise énorme induite par la pandémie du Covid-19. Le premier impact enregistré est la perte de l’emploi. 1000.000 postes d’emplois ont été perdus.

Pour permettre aux entreprises de rebondir et de se relancer, il faut, dit-t-il, « assurer l’adaptation des lois pour diversifier les sources de leur financement »

« Le nerf de la guerre pour une relance de l’économie, c’est le financement qu’il faut diversifier (…) Il faut trouver de nouvelles sources de financement, ici ou à l’étranger, en trouvant de nouvelles formules, des fonds,…etc.», a-t-il affirmé, réitérant la nécessité d’« assainir l’arsenal juridique régissant le financement de l’activité économique ».

Le chef d’entreprise a affirmé, dans la foulée, que « le défi qui nous attend est l’internationalisation de nos entreprises », précisant que « l’export » n’est pas une question de volonté uniquement.
« Cela demande un accompagnement dans un environnement propice », précise-t-il, tout en plaidant pour « la levée de tout type d’autorisation à l’export » !
« Il ne faut pas lier l’économie forcément aux réserves de change », a-t-il conclu.

A.Ben Ali.

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