Privatisation des banques: Le choix porté sur la BDL et le CPA

Le ministre des finances Aymen Benabderrahmane s’est refusé de dévoiler officiellement les noms de ces deux banques publiques qui devront bientôt être soumises à un processus d’ouverture du capital.

Il ne soufflera aucun mot sur l’identité de ces candidats à une semi privatisation.

Avec Aymen Benabderrahmane,  il devient plus indiqué de raisonner par l’absurde pour percer ses  » secrets ».

Sous Bouteflika alors que la banque CPA devait être privatisée, les autorités de l’époque avaient pleinement joué la carte de la transparence.

la communication ayant soigneusement accompagné le processus qui au final a été avorté.

Difficile de faire  » parler » Aymen Benabderrahmane sur des questions susceptibles d’intéresser le public.

Si l’on ne connait pas les noms de ces banques privatisables,on peut néanmoins agir par élimination . On peut aisément savoir quelles sont les banques non privatisables .

Le paysage bancaire national révèle  quelques caractères stratégiques de certaines banques dont la nature du portefeuille pourrait les épargner de ce processus de privatisation.

C’est le cas notamment de la BEA , banque des hydrocarbures par excellence où trone la Sonatrach . Ou encore la BADR, banque dédiée à l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire , segment d’activité qui a fait ses preuves et dont les performances ont été vivement saluées par le président de la république . Il y a egalement dans le portefeuille de la BADR, des acteurs majeurs du secteur public tels l’OAIC et l’ONIL ( office de régulation du lait) qui servent d’instruments stratégiques pour la sécurité alimentaire du pays.

S’agissant de la BNA , celle ci dispose d’un riche réseau d’agences, des milliers de petites et moyennes entreprises activant dans des secteurs divers . Elle affiche un caractère sensible pour que les pouvoirs publics songent à la privatiser notamment en raison des groupes industriels publics que ses guichets entretiennent comme clients prioritaires.

Pour sa part, la CNEP banque considerée comme etablissement dedié au logement et à la promotion immobilière dispose d’un portefeuille alimenté par l’epargne des particuliers. Il est vrai que cette banque qui affiche des ressources considérables a eu à s’impliquer comme chef de fil dans des opérations de financement collectif de certains projets qui ne cadrent pas forcément avec sa vocation initiale. La CNEP a conduit des pools bancaires de la place pour financer des projets aussi bien publics que ceux reservés à certains oligarques aujourd’hui incarcérés.

Les banques  BEA, BADR,BNA et CNEP n’etant pas politiquement privatisables, tout semble désigner la BDL et le CPA comme  celles que les pouvoirs publics ont choisies pour une ouverture de capital sans grands dommages.

D’abord le CPA puisque certains spécialistes estiment que c’est la banque qui a relativement le moins de  » déchets » dans son portefeuille.

Elle s’etait entre autres specialisée dans les secteurs des BTP et la santé et avait surtout connu une importante opération d’assainissement  de son capital entre 2007 et 2008 période durant  laquelle elle devait ouvrir 51% de son capital.

On se rappelle que de grands noms s’etaient portés candidars tels, la City Bank ou BNP paribas, Credit Agricole , Societe Generale et enfin Natixis .

Les parts de marché du CPA oscillaient à l’époque entre 10 à 12% et l’opération devait rapporter entre 1 milliard à 1 milliards 300 d’Euros.

Sous pretexte de la crise financiere mondiale dûe à la problématique des subprimes en 2008 la privatisation du CPA a vite été abandonnée par les autorités.

Et voilà que 12 ans aprés elle revient aux devants de la scène.

De son coté la BDL , banque moins encombrante créée en 1985 pour servir d’apppoint aux entreprises et collectivités locales , elle aurait été selectionnée pour le simple fait qu’elle est relativement de moindre importance en terme de réseau et de portefeuille comparée aux autres établissements.

ABN

 

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