Mille prières contre Benghebrit
Péché de vérité et foi d’hypocrisie ! Le sursaut sans ablutions des bonnes consciences de ceux qui veulent greffer le département des affaires religieuses à celui de l’éducation.
Une mission supplémentaire à confier à Benghebrit ! Les instituteurs et professeurs à la mosquée et les imams dans les écoles et collèges ! Dure mission pour la ministre dont le péché a commencé par sa vision moderne de l’école, la réhabilitation profonde du secteur. Son franc parler, tout comme, son allure de femme moderne, constituent une matière à suspicion pour ses détracteurs pris de malaises à chaque avancée qui tend à dépoussiérer les pupitres obscurs des pseudo gardiens d’une morale contrefaite.
Attaquée sur tous les fronts, voilà que la ministre est interpellée pour avoir encore une fois délimité les missions de l’école. Défini son rôle. Beneghebrit n’est elle pas tenue par l’obligation de se réserver exclusivement au secteur pour lequel elle a été désignée, celui de l’éducation ? Ou bien devra t elle assurer la passerelle fragile entre son secteur et celui de l’ostentation d’une foi en mal d’espaces ? En assumant sa responsabilité de ministre en charge exclusive de l’éducation, elle a ouvert la voie aux bruits de bottes des nouveaux soldats, des parvenus de la bonne foi en quête de prétexte aussi sensible que l’acte de la prière.
Des imams s’improvisent, de super-musulmans se forment pour crier leur indignation et associer leurs prières incendiaires contre une leçon de vérité, une leçon » religieusement servie » par une femme ministre attaquée pour avoir exercé ses fonctions.
Karim A
