Le ministère de l’Intérieur l’a clairement signifié : Vers l’interdiction des marches à Alger ?

Le ministère de l’Intérieur ne le dit pas clairement mais, il se dirige vers l’interdiction des marches à travers nos villes notamment à Alger.

En effet, le département de Kamel Beldjoud, a dans un communiqué rendu public ce dimanche, affirmé que « les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, affirmant que le non-respect de ces procédures «dénue la marche de tout caractère légal».

La décision du ministère de l’Intérieur est motivée par le fait qu’il a été « constaté que les marches hebdomadaires « commencent à enregistrer de graves dérapages et dérives en termes d’indifférence aux désagréments causés aux citoyens et d’atteintes aux libertés du fait d’individus changeant, à tout moment, l’itinéraire sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République».

Rappelant ce que consacre la Constitution de novembre 2020 en matière de liberté de marches, le ministère de l’Intérieur fait savoir que «les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche, des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

«Le non-respect de ces procédures constitue une infraction aux yeux de la loi et de la Constitution, ce qui dénue la marche de tout caractère légal et implique un traitement en conséquence», conclut le communiqué.

Pour rappel, l’interdiction des marches à Alger, «instaurée » juste après la grandiose marche citoyenne du 14 juin 2001, par le Conseil du Gouvernement de l’époque, a été levée d’une manière effective depuis février 2019 dans le sillage du Hirak.

Mais, tout porte à croire que le droit de manifester pacifiquement «garanti par la constitution» ne sera que de courte durée.
Ce qui explique assurément l’intervention musclée des forces de l’ordre contre les manifestants, ces dernières semaines.

Y.O

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