Le bilan de Rezig : De l’export positif au marché négatif…

Il constitue,  sans le vouloir , la « vedette» de ce changement opéré dans l’équipe gouvernementale !

Le cas de Kamel Rezzig, révèle, si ce n’est qu’il confirme cette tendance bien incrustée qui fait que l’on s’étonne devant des décisions aussi logiques que nécessaires.

Le désormais ex ministre du commerce a été emporté par cette bataille qu’il a menée et que lui,  n’a jamais perdue. Ni gagnée.

C’est le citoyen qui , malgré lui la perd tous les jours et à chacune de ses  sorties au marché.

Perdu dans ses tentatives de réguler le marché et d’affronter les circuits obscurs de la distribution de produits de première nécessité, Rezig se mettra à traquer le lait, la farine et l’huile de table.

Une famille de produits essentiels détournée avec sa subvention par des mains invisibles ayant juré de se jouer de la politique de celui qui avait dès son arrivée à la tête du commerce , promis de mener la guerre contre toutes les formes de spéculation.

Il n’en fut rien. Pire encore, au fil des décisions qu’il aura à pondre, il s’en ira déséquilibrer les secteurs clés de l’économie et des systèmes de production.

L’instauration des verrous à l’importation via le système Algex , soumettant les opérateurs à un passage sans issue,  a engendré pénuries de matières premières, flambée des prix et fermeture de certaines unités dont l’activité dépendait essentiellement des intrants importés.

En fait, on en était au stade de la diabolisation de tous ceux qui , légalement faisaient de l’importation de produits destinés à être revendus en l’état. Cette catégorie d’opérateurs était particulièrement ciblée par les mécanismes suicidaires imposés par Rezig.

Pourtant et paradoxalement, dans certaines sphères , l’on se félicitait de la réduction , voire de la maîtrise de la facture des importations présentée comme une prouesse économique. Une facture allégée certes mais avec asphyxie d’une certaine production domestique. Et non sans un coût social assez consistant.

L’action hasardeuse qui a crée la rareté de produits indispensables dans un contexte de dépendance inéluctable des flux importés a tout aussi contribué, à la naissance d’un gisement parallèle ouvert à la spéculation et aux dérives de toutes natures.

En voulant maîtriser les circuits on a créé un marché illicite qui échappe à tout contrôle en dépit des dispositifs répressifs introduits.

Conséquence; le détournement pur et dur des subventions de l’État s’est amplifié et a donné lieu à des situations sociales qui frôlaient l’explosion. Situation de fausse inflation sur des produits de base assortis du soutien de l’État !

En revanche, s’il a échoué sur la maîtrise du marché domestique, Kamel Rezig dispose d’un avantage qui aurait pu lui permettre d’espérer une médaille. Il a gagné la bataille des chiffres sur les exportations hors hydrocarbures. Elles ont atteint les 7 milliards de dollars !

Il est vrai qu’il s’agit majoritairement de produits à l’état brut mais son implication personnelle pour ce challenge mérite d’être soulignée.

K.A

 

 

 

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