La facture des importations , ce danger chronique qui menace le pays

Combien de temps encore tiendra notre économie avec des ressources qui se raréfient et l’entrée en jeu des alternatives tant espérées et qui tardent à se concretiser?

Peut-on réduire nos importations ? Ou plutôt revoir la priorité de nos besoins?

Équation économique tendue en l’absence de moyens financiers conséquents.

L’Algérie a-t-elle définitivement avalé sa richesse ou est-elle au contraire devant un sursaut qui s’impose et qui lui rappelle cette obligation de résultats , voire de survie?

 

Nos réserves de changes evaluées, au mieux, à 60 milliards de dollars auraient représenté…au maximum 12 mois d’importations si le système Bouteflika avait réussi son 5eme mandat.

Pour illustrer ce  » drame » , il est utile de rappeler qu’en 2015 et 2016 la facture des importations avait oscillé entre 47 et 52 milliards de dollars.

L’appetit du systeme à l’epoque aurait sans nul doute conduit l’algerie vers la faillite.

Aujourd’hui , l’actuelle equipe dirigeante tente sous les orientations du président de composer avec ce maigre acquis , ce qu’il reste des reserves de changes et ce en essayant de maitriser la depense à l’import.

Que compte-t-on faire de ces 60 milliards de dollars?

Selon la feuille de route de tebboune ou du moins son approche , les statistiques officielles n’ont jamais été fiables. Le président bâtit son analyse sur le fait que les tableaux de bords renvoyant les données supposées être officielles ont été volontairement faussés.

Tebboune ne croit pas aux chiffres avancés. Il soutient par exemple que les importations ont été surfacturées à hauteur de 30% et ajoute qu’en la matiere , en ces temps là on importait tout et sans aucune utilité economique.

L’importation devenant juste un alibi pour avoir accés à la devise et assurer des transferts vers l’etranger.

À ce titre , son approche consiste à analyser les reels besoins du pays en allant par exemple cibler l’importation  » contre nature » de produits et autres varietes agricoles concurrençant de maniere deloyale la production locale en plein elan de recolte.

Ceci pour le simple exemple par lequel, il souligne l’etendue de ces pseudo besoins à l’importation.

Il compte ainsi en definitive reduire non seulement la liste des produits à importer mais surtout à deployer une approche censée lutter contre la surfacturation et la fuite des devises.

En gros la strategie vise à considerer que les 50 ou 40 milliards de dollars deboursés annuellement sont bâtis sur du faux. Et qu’en realité cette facture serait à diviser presque par deux.

Selon cette philosophie qui prevoit egalement la conjugaison d’autres actions destinées à verrouiller la sortie des devises , les besoins reels de l’algerie ne depasseraient pas les 10 milliards de dollars d’importations annuelles.

Tebboune espere secouer cette facture de cette multilude de faux produits qui s’y sont sont greffés .

Au pire, le president qui a deja freiné l’hemorragie de la fausse industrie automobile et de celle de l’electromenager , serait amené à faire economiser au pays pas moins de la moitié des factures qui ont toujours eu cours .

La pseudo industrie de montage automobile a couté à ‘l’Algérie pas moins de 34 milliards de dollars entre 2010 et 2019. Soit une moyenne de près de 4 milliards de dollars par an.

Elle a touché le pic de 7, 4 milliards de dollars en 2013!!

Quel serait le niveau de facture acceptable selon la vision des pouvoirs publics en 2020?

Si l’on suit le raisonnement décliné par le président de la république dont le regard ne néglige aucun secteur , il s’agirait de rogner sur l’alimentaire, les produits pharmaceutiques , les services tels les contrats de consulting et ‘d’expertise dont le total dépasserait pour cette dernière catégorie les 7 milliards de dollars.

Il est surtout question ‘d’éliminer tous produits superflus .

En defintive, les pouvoirs publics comptent rallonger la durée de vie de ces réserves de changes et tablent sur une espérance de 3 ans d’importations , voire plus .

Est ce réalisable de faire tourner le pays avec une facture d’importation dont le global ne saurait dépasser les 20 milliards de dollars?

K.A

 

 

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