France : Quand les services secrets marocains tentent d’influencer l’islam

Un scandale. Un énième dans lequel le Maroc (encore fois) joue le « rôle » principal. En effet, une enquête du magazine français Le Point met en reliefs les dessous d’une affaire qui fait tâche d’huile.

« Le Maroc, via ses services secrets, chercherait à influencer l’islam en France », avertit Le Point mercredi 1er décembre. L’un de leurs membres, un certain Mohamed B., est recherché par les autorités françaises pour avoir mis la main sur des «fiches S», dont certaines classées confidentiel défense, via un policier de l’aéroport d’Orly.
L’enquête a également révélé ses liens avec Mohammed Moussaoui, le président franco-marocain du Conseil français du culte musulman (CFCM).

D’après le magazine, le rôle de cet agent marocain était clairement d’ « accroître le contrôle du royaume chérifien sur la pratique de l’islam en Europe».

Ses contacts réguliers avec M.Moussaoui auraient permis au Maroc d’influencer certaines mosquées françaises, notamment contre l’influence de son «rival algérien».
Le président du CFCM logeait d’ailleurs dans un appartement dont le loyer était payé par un agent de la DGED (Direction générale des études et de la documentation), un service de renseignements et de contre-espionnage marocain.

Contacté par Le Point, Mohammed Moussaoui nie toute ingérence. Il affirme avoir connu ce Mohammed B. comme un «chargé de mission au ministère marocain des Affaires étrangères et de Coopération» et non comme un agent des services secrets.
Sur son logement, il assure que celui-ci «appartient à l’ambassade du Maroc» et est mis à sa disposition pour gérer trois dossiers: les imams et psalmodieurs marocains détachés en France, la formation des imams français au Maroc et les aides aux mosquées françaises.

Une mission qui a fait l’objet d’une déclaration signée en septembre 2015 par le ministre français des Affaires étrangères [Laurent Fabius] et le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques.

R.I

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