Fabrication du vaccin anti-Covid et disponibilité de l’oxygène médical : Les assurances de Benbahmed

La fabrication en Algérie des vaccins anti-Covid, se précise.

En plus du vaccin russe, Sputnik V, l’Algérie produira également le vaccin chinois, selon le ministre de l’Industrie Pharmaceutique.

« D’ici la fin du mois en cours, des techniciens chinois viendront pour préparer l’arrivée des matières premières. Et comme prévu, dès septembre nous aurons un premier vaccin fait puis un deuxième», a en effet affirmé ce mardi matin, Lotfi Benbahmed, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.

Les deux vaccins, russe Spoutnik V et chinois, Sinovac, seront produits, à l’unité Saïdal de Constantine, avec une capacité de production mensuelle de 2,5 millions de doses par mois, comme première phase.

« Cette capacité pourra être augmentée en faisant appel à l’une des huit autres unités de production équipées et homologuées en Algérie pour réaliser le procédé de répartition aseptique «fill & finish» adopté, dans un premier temps, pour la production de ces deux vaccins », assure encore le ministre.

Pour le vaccin russe Spoutnik V, Saïdal devrait passer à la fabrication de la matière première, ce qui nécessitera plus de temps, a avoué le ministre, notant qu’il s’agit « toutefois » d’un partenariat stratégique avec l’institut de recherche russe, Gamaleya, qui s’étendra, également, à des produits de bio-technologie, notamment des médicaments d’oncologie qui coûtent à l’Etat 600 millions d’euros par an.

Le vaccin produit par Saidal reviendra 45% moins cher qu’un vaccin importé actuellement, a souligné par ailleurs le ministre, ajoutant qu’il sera 90% moins cher une fois la matière première produite localement.

En parallèle de la production locale du vaccin, le laboratoire chinois Sinovac s’est engagé avec l’Institut Pasteur à livrer 15 millions de doses d’ici la fin de l’année, a-t-il ajouté.

Réagissant à la réticence des Algériens vis-à-vis du vaccin anti-Covid, Benbahmed  a tenu à rassurer les citoyens algériens quant à la qualité des vaccins qui sont disponibles en Algérie attirant l’attention sur le fait que depuis le début des campagnes de vaccination à travers le monde, des milliards de personnes se sont faites vacciner, affirmant que «s’il y avait un souci majeur engendré par l’administration de ces vaccins, il aurait été déjà signalé».

Concernant la production de l’oxygène médical en Algérie, elle  est passée de 120 000 litres/jour à 500 000 litres/jour, affirme, Lotfi Benbahmed. «Cette semaine nous sommes au maximum de notre production, 500 000 litres/jour, grâce un producteur qui a ajouté encore 50 000 litres de production, puisque avant on produisait 450 000 litres/jour», dit-il.

« C’est vrai qu’il y a eu des petites perturbations la semaine passée par rapport à un de nos producteurs qui devait techniquement revoir ses installations, ce qui a été fait », explique le ministre.
«Nous avons réuni, hier, tous les opérateurs en présence des ministres de l’intérieur et celui de la santé où nous avons mutualisé l’ensemble des moyens des producteurs «, affirme l’invité, qui précise que cela va nous permettre de gérer au mieux la disponibilité de l’oxygène dans nos hôpitaux.

Plus explicite, le ministre indique que le problème se pose actuellement dans l’acheminement de l’oxygène vers les structures hospitalières, qui ont parfois des installations insuffisantes en termes de capacité de stockage.

Arguant ses dires, il indique qu’ «un hôpital par exemple qui a une cuve qui lui permet de tenir 15 jours, en temps de Covid, il peut tenir peut être 24 à 48 H. Donc, il faut faire les rotations nécessaires afin d’éviter la rupture de l’oxygène dans ces établissements ».

Y.O

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