Entre les discours et les marches, la visibilité se perd

Les étudiants, à Alger et dans d’autres wilayas sont encore sortis en force.  Ils ont même été rejoints par des citoyens de toutes catégories sociales pour manifester contre la tenue des élections présidentielles du 12 Décembre prochain, rejetant l’instance dite indépendante chargée de leur organisation et appelant au départ du gouvernement Bedoui.

La mobilisation reste forte.

De son côté, le chef d’État major de l’armée, le Général Gaid Salah accélère la cadence et passe à un niveau supérieur de la détermination affichée dans ses derniers discours.

Sa démarche suggère le fait accompli, l’acquis incontournable de ces élections qu’ il qualifiera de fête et dont il assure qu’ elles seront pleinement sécurisées.

Des instructions fermes ont été données à tous les services pour un déploiement étudié afin de permettre aux citoyens d’accomplir leur devoir , lance le Général.

Ce dernier défie tous ceux qui s’opposent à cette feuille de route et les invite à mesurer leur popularité et leur degré d’audience en se livrant au verdict des urnes.

Par ailleurs Gaid salah ne s’est pas empêché de dénoncer toute ingérence étrangère dans la crise du pays en pointant du doigt ceux qu’ il considère comme des agents au service de ces puissances étrangères et des éléments de la  » bande  » .

Ceci était une réponse destinée notamment à la commission européenne des droits de l’homme laquelle avait fait des déclarations tranchées en faveur du hirak et ce par la voix de sa présidente.

Pour sa part, la porte parole de l’union européenne a plutôt modéré le discours en indiquant que son organisation suivait les cours des événements en Algérie et ce,dans l’espoir de voir ces élections déboucher sur les aspirations démocratiques conformes aux attentes populaires.

Position prudente où la distance observée est surtout rappelée par la nature des enjeux stratégiques entre l’union européenne et l’Algérie.

ABN

 

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