Choisi Pour Vous :La Russie doit être détruite

Notre collaboratrice Malika Oubraham a fait ce choix d’article qui montre quelques aspects des  dessous de cette guerre en Ukraine et surtout le terrible jeu de certains médias occidentaux.

Dans une tribune publiée sur Arrêt sur info, nous analysions les raisons de l’hystérie anti-russe manifestée par la plupart des médias occidentaux, et par les dirigeants politiques, parfaitement à l’unisson de cette folie médiatique.

Parmi les hypothèses, il ressortait que la haine des élites mondialistes et cosmopolites envers une nation résistant aux influences d’un Occident décadent, et refusant sa mise à l’encan par les grands groupes étrangers, était la raison la plus vraisemblable.

Le conflit en Ukraine a surpris l’opinion, désinformée depuis des années par les médias, sur la situation réelle dans cette région de l’Europe. Bien évidemment, la guerre, déclenchée par le Président Poutine, a provoqué une désinformation massive par les médias, qui se sont déchaînés comme jamais. Il y aurait matière pour un travail de recherche sur cette période, où toutes les limites de la décence journalistique ont été franchies.

« Dan Cohen, correspondant de Behind the News», a démonté les mécanismes sophistiqués de la propagande ukrainienne et les raisons de son succès colossal dans nos pays. Un commandant de l’OTAN a décrit cette campagne dans le Washington Post  comme « une formidable opération de stratcom (de communication stratégique) mobilisant médias Info Ops et Psy Ops ».

En gros, il s’agissait de mobiliser les médias et d’hypnotiser le public par un jet continu de vraies nouvelles, de fake news, d’images et de narratifs propres à sidérer les gens afin de garder un haut niveau émotionnel et d’oblitérer la capacité de jugement du public» selon Guy Mettan, journaliste, député à Genève.

Seuls quelques médias alternatifs ont gardé la tête froide  en diffusant une version différente sur ces événements. Les médias, comme RT France et Sputnik, ont été interdits, au prétexte, fallacieux, d’être des instruments de propagande russe . Sans l’ombre de la moindre preuve d’ailleurs.

Le but de la présente contribution est d’analyser les raisons qui ont poussé le Président Poutine à engager la Russie dans cette guerre. Au fond, il n’avait plus le choix. Un certain nombre de commentateurs ont analysé les multiples provocations subies par la Russie depuis de nombreuses années.

Une attaque contre le Donbass se préparait.

Il est clair que les forces ukrainiennes, restructurées et réarmées massivement, soutenues en sous mains par l’Otan, auraient rapidement submergé les lignes de défense des séparatistes, provoquant une fuite massive de la population russophone.

Fallait-il attendre que la situation dégénère, pour que la Russie réagisse ? Et pense-t-on un instant que les dirigeants occidentaux auraient protesté?

Ouvrons une parenthèse. L’histoire de l’invasion de la république autoproclamée de la Krajina par les forces croates est l’exemple même de ce qui se serait passé au Donbass.

La République serbe de Krajina était une entité serbe autoproclamée de Croatie pendant la guerre d’indépendance de la Croatie : elle contrôlait deux territoires, l’un à la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, l’autre le long du Danube à l’Est de la Croatie.

Après quatre ans d’indépendance et de conflit, l’armée croate, soutenue par les États-Unis, lance le 1er mai 1995 l’opération Éclair qui lui permet de reprendre en 36 heures le contrôle de la Slavonie occidentale, désenclavant par là-même l’Est du pays. 120 000 Serbes prennent le chemin de l’exode. La plupart, à l’exception de personnes âgées, n’ont jamais regagné depuis leurs maisons.

En Occident, il n’y a eu ni protestation, ni mobilisation, ni convois humanitaires, ni édifices publics drapés des couleurs de la Krajina, ni concerts en faveur des Serbes chassés de leur pays. Les médias ont brillé par leur silence. Les Serbes étant forcément catalogués comme les méchants .

Après le Donbass, la Crimée.

Le recul du Président Poutine sur le Donbass l’aurait affaibli sur la scène internationale, et ne lui aurait apporté aucun retour positif. Bien au contraire, sa faiblesse sur le Donbass l’aurait probablement discrédité auprès de son opinion publique. Les manigances des puissances anglo-saxonnes, acharnées à contenir  la Russie , en empêchant son rapprochement avec l’Europe, auraient continué et n’auraient plus connu de limites. Rappelons que l’hostilité séculaire de l’Angleterre à l’égard de la Russie n’est pas récente. Elle remonte déjà au XIX° siècle.

Le congrès de Berlin, convoqué le 13/07/1878, à l’initiative de l’Angleterre, avait comme objectif d’annuler les décisions du traité de San Stefano du 3/03/1878 (6), qui avait imposé à l’empire Ottoman une réduction de ses possessions balkaniques, après les victoires militaires de la Russie. Les Ottomans récupérèrent certains territoires perdus, au grand dam des populations slaves qui retombèrent sous le joug ottoman.

Dans un premier temps, l’intégration de l’Ukraine à l’Otan aurait été accélérée. Et dans un deuxième temps, une opération de reconquête de la Crimée aurait été préparée et mise en œuvre.

La Russie aurait été considérée comme un loser, contre qui tous les coups sont permis. Les ennemis de la Russie n’auraient eu de cesse de multiplier les provocations, les sanctions et les calomnies.

Révolution orange au Belarus

Un remake de la première »révolution orange » ratée de septembre 2020, pouvait s’envisager et nul doute que les comploteurs, constatant la faiblesse de la réaction russe, allaient s’activer pour relancer leurs réseaux et leurs agents. Il n’aurait pas été difficile de renverser un président Alexandre Loukachenko, isolé et ne pouvant plus compter sur le secours de la Russie.

Et enfin, une révolution orange  en Russie même?

Et, comme apothéose , pourquoi ne pas envisager également le remplacement du Président Poutine par un homme à leur botte, comme Alexei Navalny , par exemple, ou tout autre marionnette. L’hypothèse, loin d’être farfelue, était jouable, dans la mesure où le Président Poutine devenait impopulaire dans son pays et accumulait les défaites et humiliations. Nul doute que l’ensemble de nos médias auraient applaudi au »retour de la démocratie » et des droits de l’homme  (version US, faut-il préciser).

Comprenons bien la réaction brutale du Président Poutine

Il était acculé, au fond du ring : soit il prenait la fuite, soit il tentait le tout pour le tout, et il frappait.

Il avait essayé de tendre la main, demandant un accord de la part des dirigeants occidentaux. Il ne demandait pas grand-chose : la mise en œuvre des accords de Minsk sur le statut d’autonomie du Donbass et l’engagement de ne pas étendre les limites de l’Otan aux frontières de la Russie.

L’arrogance et la morgue des dirigeants de l’Otan et des chefs d’Etat du bloc occidental ont été la seule réponse. Pour le plus grand malheur des populations civiles d’Ukraine, et pour le plus grand bonheur des pétroliers, des foreurs de gaz et de pétrole de schiste états-uniens et du lobby militaro-industriel, les seuls à en tirer profit !

La grande idée du général de Gaulle, d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, est enterrée sans doute pour longtemps. C’était un des objectifs recherchés par les commanditaires de cette campagne d’hostilité envers la Russie.

In Arrêt sur info

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