Bouteflika a t il besoin d’un 5 ème mandat?: Manoeuvres pour un prolongement déguisé

Pour le système en place , le 18 Avril n’a aucune valeur de scrutin au sens constitutionnel . Il y voit juste un passage obligé pour réaliser non pas le cinquième mandat. Mais plutôt la prolongation du 4 ème. Un prolongement qui ne dira pas son nom .
Se risquer à croire que Bouteflika renoncera à se porter candidat à sa propre succession relève du pur fantasme ou d’un manque de connaissance du système politique algérien bâti sur l’esprit de pérennité.

Trop d’avantages et d’ indûs privilèges accumulés par les courtisans du président tout au long de son règne . Le système ne se laissera pas pénétrer par quelque intrusion démocratique ! N’est il pas vrai que le pays a produit tous les outils juridiques pour un plein exercice du droit à la diversité politique, au libre exercice d’opposition , modernisé les façades de la justice, consacré la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme ? En théorie , tous les signes d’une démocratie sont là.

Tout est permis. Sauf l’accès au sommet ! La démocratie « sous réserve » énonce le droit d’être éligible à volonté, populaire jusqu’ à la mort , sincère à souhait mais présidentiable, jamais ! Un système qui suggère publiquement le viol des lois le temps d’une élection, de surcroît présidentielle, sera t il en mesure de jouer la transparence et de prendre le risque de s’en remettre aux urnes suivant le libre jeu de la démocratie ? Quand les tenants du pouvoir ont laissé leur idée de report des élections se répandre sur la place, ils ont livré malgré eux , une confirmation des plans concoctés pour trouver la faille qui leur garantirait la continuité.

La prolongation du mandat en tant qu’artifice soumis â adhésion ne sera pas une option abandonnée. La formulation changera. Trop flagrante la manoeuvre de la prolongation qui passe par le report risqué des élections. Le plan revu et corrigé consistera à maintenir la date du scrutin et à « gagner » cette prolongation tant recherchée. On s’active d’ores et déjà dans cette direction . Arracher la prolongation autrement.

C’est d’ailleurs pour cela que les rares avisés des partis de l’alliance ont changé de terminologie en la matière, abandonnant le concept du cinquième, volontairement remplacé par celui de la continuité. Le 18 Avril n’étant dans cette stratégie qu’ une date alibi qui dénote le semblant de respect de la constitution .Le système a besoin, il en fait une question vitale, d’ un  » peu de temps de ce 5 ème mandat  » .

Sans plus. Les raisons pour le comprendre sont simples à trouver .

ABN

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