Année économique 2022: les principaux axes de la relance et les chiffres clés

Près de deux ans après la pandémie du nouveau coronavirus ayant impacté l’économie mondiale toute entière, l’année 2022 aura été pour l’Algérie celle du lancement d’une nouvelle dynamique sur le plan économique, une année que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a voulu « année économique par excellence », avec des indicateurs démontrant une nette amélioration dans les chiffres de croissance et une reprise dans tous les secteurs, soutenue par le lancement de plusieurs projets vitaux pour l’économie nationale.

En application des instructions et orientations du Président Tebboune qui avait affirmé, à plusieurs occasions, la détermination de l’Etat à prendre en charge sérieusement les dossiers susceptibles de réaliser le décollage économique du pays, après la stagnation de secteurs importants avant 2020, comme celui de l’industrie qui fait l’objet de redressement, les pouvoirs publics ont procédé cette année, dans le cadre de l’amélioration notable de la croissance, à l’ouverture de grands chantiers économiques.

Parmi les principaux résultats de ces chantiers, la promulgation de la nouvelle loi relative à l’investissement et la nouvelle dynamique insufflée au partenariat international dans divers secteurs, outre le lancement d’une série de projets stratégiques, à l’instar de la valorisation de l’imposante mine de Gara Djebilet, ainsi que les mines prometteuses de phosphate à l’est du pays et la conclusion d’un partenariat international en matière de fabrication de voitures et la définition d’un cadre juridique régissant cette filière exigeant l’amélioration du taux d’intégration national.

Les indicateurs de 2022 démontrent une amélioration dans le développement économique avec une perspective positive à moyen terme, le développement économique devant atteindre à la fin 2022 un taux de 3,7%, soutenu par les secteurs du bâtiment, de l’agriculture et de l’industrie, ce qui a valu à l’Algérie cette année les éloges d’institutions financières internationales, comme le Fonds monétaire international (FMI).

Cette institution financière internationale a souligné que les perspectives économiques de l’Algérie à moyen terme sont positives, exprimant sa satisfaction des mesures visant à diversifier l’économie et de la promulgation d’une nouvelle loi sur l’investissement, outre la relance des exportations hors hydrocarbures.

Cette relance est perceptible notamment en termes d’indicateurs économiques du pays et de l’amélioration attendue, à la fin de l’année en cours, dans la balance de paiements qui devrait réaliser un excédent de 11,13 milliards de dollars, avec une réserve prévisionnelle de changes de 54,6 milliards de dollars.

Plusieurs secteurs ont contribué à la relance économique qu’a connue le pays en 2022, notamment le secteur de l’agriculture qui ne cesse de réaliser des acquis considérables, ce qui a permis de renforcer sa contribution à la croissance économique du pays de manière générale.

En effet, le secteur a enregistré une croissance annuelle de 31% et contribue à hauteur de plus de 14,7% dans le PIB, avec un taux de couverture des besoins nationaux de la production nationale de 75%.

L’industrie est également l’un des secteurs sur lesquels compte l’Algérie dans le processus de ses réformes économiques, et ce, à travers une série de mesures et de projets, le dernier étant le lancement d’un partenariat international entre le ministère de l’Industrie et le Groupe STELLANTIS pour la mise en place d’un projet de construction de véhicules de la marque « Fiat » dans la wilaya d’Oran, suivi par la publication du cahier des charges de l’activité de construction et d’importation de véhicules, et ce, dans le cadre d’une démarche plus large pour la relance de cette branche industrielle vitale.

Outre la promotion de l’investissement national, le partenariat international et l’investissement étranger se présentent comme l’un des fondements de la politique industrielle de l’Algérie, ce qui a laissé place à une nouvelle dynamique permettant d’attirer plusieurs projets d’investissement étrangers et d’appuyer l’expansion d’autres projets, notamment le projet de sidérurgie algéro-qatari dans la région de Bellara (Jijel), qui a bénéficié d’une deuxième opération d’expansion au début du mois de novembre dernier, qui devra doubler la capacité de production de l’usine de 2 à 4 millions tonnes/an.

 

Une nouvelle loi sur l’investissement pour l’amélioration du climat d’affaires et l’élimination de la bureaucratie.

L’Algérie compte également sur un autre secteur prometteur dans le processus de diversification de son économie, à savoir les mines.

En effet, l’année 2022 a connu le lancement de l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet (Tindouf), au titre d’un partenariat entre l’Entreprise Nationale de Fer et de l’Acier (FERAAL) et un consortium d’entreprises chinoises.

L’Algérie aspire également à devenir parmi les acteurs principaux sur le marché international de l’industrie et de l’exportation des engrais au regard de l’importance du projet entre les groupes Asmidal et Manadjim El Djazair (MANAL) d’une part, et deux entreprises chinoises, d’autre part, pour exploiter le projet de phosphate intégré dans les wilayas de Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Annaba. Un contrat pour un investissement de 7 milliards de dollars a été signé dans ce sens.

La promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement, parue dans le journal officiel l’été dernier, est intervenue pour soutenir l’entrepreneuriat local dans divers domaines à travers l’amélioration du climat des affaires dans le pays, mais aussi pour attirer des investissements étrangers directes.

Cette loi consacre un cadre juridique facilitant les procédures et les incitations à l’investisseur local et étranger tout en garantissant l’accompagnement dans le cadre du Guichet unique et la levée de toutes les conditions à caractère bureaucratique appliquées auparavant.

Dans ce cadre, les pouvoirs publics se sont attelés, récemment en parallèle avec le lancement de nouveaux projets, à lever tous les obstacles entravant de nombreux projets d’investissements à travers les différentes wilayas du pays. Cela a permis, lors de l’année en cours, de lever les obstacles sur 850 projets d’investissement devant créer 51000 postes d’emploi.

En dépit de l’impact relatif de la baisse des prix du pétrole sur le secteur des infrastructures durant ces dernières années, certains projets ont maintenu une bonne cadence de réalisation. L’année 2022 a vu la poursuite de la mise en œuvre du programme d’extension de lignes de chemins de fer à travers les différentes régions du pays, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud, outre des projets de routes vitales, à l’instar de celles reliant l’autoroute Est-Ouest compte tenu de leur impact certain sur le développement à l’avenir.

En outre, l’Etat a consacré, cette année, des investissements considérables pour la réalisation de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer afin de renforcer les capacités du pays en matière de mobilisation des ressources en eau et d’amélioration du service public.

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